Abolir le "prix de l'amour" pour les personnes handicapées
Les personnes handicapées ne devraient plus payer le « prix de l’amour » à partir de 2017. Le secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Philipe Courard, souhaite que les personnes handicapées qui se mettent en ménage conservent leurs allocations, contrairement à ce que la loi prévoit actuellement.
Le « prix de l’amour » stipule qu’une personne handicapée qui se met en ménage perde une partie de son allocation d’intégration ou de remplacement. Le secrétaire d’Etat aux affaires sociale et aux personnes handicapées, Philipe Courard présentait aujourd’hui au micro de Bel RTL sa note au gouvernement qui propose de ne plus lier cette indemnisation aux revenus du ménage ou à la situation familiale.
« On conserve son handicap, on conserve son allocation »
Lorsqu’une personne handicapée se marie ou travaille, elle risque de voir son allocation d’intégration ou de remplacement diminuer. Pourtant, comme le souligne le ministre, « le handicap, lui, reste là ». Il est d’ailleurs parfois difficile de récupérer son allocation quand on perd son travail. 34% des personnes handicapées sont dans situation financière précaire. Ces allocations représentent 166.000 personnes en Belgique, plus d’un milliard de budget.
Allocations pour plus d’autonomie
L’allocation de remplacement est accordée à une personne handicapée si son handicap limite sa capacité à travailler et donc de développer des revenus grâce au travail. Son montant est fixé en fonction de sa situation familiale et financière. L’allocation d’intégration est liée à l’amélioration de la vie quotidienne d’une personne handicapée (pour supporter les frais supplémentaires qui lui sont indispensables). Le montant est calculé en fonction de son expertise médicale.
Travail de longue haleine
« Les personnes handicapées ont souvent été délaissées, oubliées. Il fallait une réforme globale qui tienne compte de leur besoins actuels », a expliqué le ministre au micro de Bel RTL. La note du ministre résulte d’une consultation faite pendant 2 ans auprès des concernés. La loi, une « réforme progressive », ne devrait pas rentrer en vigueur avant 2017 et le coût de la réforme dépendra du prochain gouvernement.
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