Centre fermé : conditions de détention améliorées pour les réfugiés « difficiles »

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Il s’agit principalement de réfugiés qui sont dans l’incapacité de s’adapter à la vie en groupe, qui est d’application dans les centres fermés. Cette initiative est une première en Belgique. Elle vise à diminuer les tensions avec les autres résidents mais également à normaliser le comportement de telles personnes.

33 temps-plein pour assurer le fonctionnement de l’aile

« Nous rencontrons en moyenne une dizaine de cas difficiles à gérer par an », explique Jean-François Jacob, directeur au centre fermé de Vottem. « Jusqu’à présent, la seule solution était de les placer dans une autre aile, puis dans un autre centre et, si la situation ne s’améliorait pas, de les libérer avec un ordre de quitter le territoire. Ici, nous pourrons désormais garder ces personnes dans une aile spécialisée. »
Le service comporte 11 chambres et peut accueillir un maximum de 22 personnes. Pour assurer un encadrement de 7 jours 7, 24h/24, l’Office des Étrangers recrute 33 nouveaux agents. Parmi eux, 6 éducateurs, une infirmière psychiatrique, un assistant en psychologie et 18 accompagnateurs de sécurité. Ces personnes seront formées à la communication interculturelle, à la gestion de l’agressivité et au secourisme industriel, comme c’est également le cas dans tout autre centre fermé.

Un accompagnement personnalisé

Cette nouvelle cellule facilitera le travail des accueillants dans les ailes classiques et améliorera sensiblement la vie des résidents. La prise en charge des individus jugés difficiles sera quant elle améliorée puisque le personnel aura davantage de temps pour s’occuper d’eux. Une approche au cas par cas sera ici favorisée.

C’est la direction d’un centre fermé qui décide si un résident doit être placé dans l’aile « spéciale » du centre de Vottem. Cette décision est prise en fonction du comportement observé avant ou pendant le séjour dans un centre, mais également en fonction des besoins spécifiques de l’intéressé.

Les résidents de l’aile « spéciale » feront l’objet d’un suivi rigoureux et leur état sera évalué en permanence afin de vérifier si une réintégration dans une aile classique peut être envisagée.

Un projet sur les rails depuis 2006

L’Office des Étrangers recherchait depuis longtemps déjà une solution à l’accueil des personnes déboutées qui doivent être rapatriées et, qui ne peuvent s’adapter au régime de groupe en vigueur dans l’un des cinq centres fermés belges (Bruges, 127bis et Caricole à Steenokkerzeel, Merksplas et Vottem).

Le projet de rénovation de cette aile a nécessité une enveloppe de 570 000 euros.

Delphine Hotua

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