Deux classes maternelles ouvrent leurs portes aux enfants autistes
Deux classes maternelles ont ouvert leurs portes aux enfants autistes ce lundi matin, à l’Institut Decroly.
Le gouvernement l’avait annoncé, il comptait mettre les bouchées double en matière de handicap. Un plan transversal autisme a également été présenté, plus tôt dans l’année. L’objectif principal : plus d’inclusion. La scolarité et la petite enfance étaient à l’avant plan pour la ministre bruxelloise en charge de l’Aide aux personnes et des personnes handicapées, Cécile Frémault. Dès lors, l’Institut Decroly, à Uccle, spécialisé dans l’accueil d’enfants avec une déficience mentale et de trouble du comportement, a ouvert deux classes maternelles pour les enfants avec autisme.
Une formation spécifique
En vue d’assurer le meilleur encadrement possible pour les enfants, les professeurs ont été formés à la méthode TEACCH par la Fondation Susa, un service universitaire spécialisé dans l’autisme. Cette méthode, originaire des Etats-Unis, est une alternative à la psychanalyse et se base sur une approche comportementaliste. « Nous ne rejetons aucun courant, mais nous pensons qu’il s’agit actuellement de la méthode la plus pertinente d’un point de vue scientifique », explique la directrice de l’établissement, Valérie Rosier. La formation a été proposée aux enseignants sur une base volontaire, aucun n’a été forcé de la suivre.
Dépister dès le plus jeune âge
En ce qui concerne les personnes atteintes d’autisme, il est primordial de pouvoir dépister la condition dès le plus jeune âge, afin d’apporter un soutien adapté à l’enfant. Lors dugouvernement thématique santé en avril dernier, la ministre de la Cocof avait insisté sur la formation des professionnels dans le secteur en vue d’améliorer le quotidien des personnes atteintes d’autisme. En Région bruxelloise, 25 millions d’euros seront débloqués entre 2016 et 2020 pour la création de 150 places dans des centres de jour et d’hébergement. « Ce matin, des enfants de 2 ans et demi avec autisme ont pu faire leur rentrée comme les autres. Pour les parents, cela doit être un véritable soulagement », conclut Céline Frémault.
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