Emploi à Bruxelles : les défis de cette rentrée
Didier Gosuin, le ministre bruxellois de l’Emploi et de l’Economie (FDF) était l’invité de La Première ce matin. Il y a abordé les nombreux défis de la rentrée concernant l’Emploi à Bruxelles.
Le défi est de taille pour le ministre : la situation du marché de l’emploi est catastrophique à Bruxelles et les politiques précédentes pour l’emploi n’ont pas été efficaces.
Un travail de "longue haleine"
"Le marché de l’emploi ne répond pas à la demande d’emploi" a annoncé Didier Gosuin ce matin sur La Première. Le travail qu’il doit mener se fera sur le long terme. D’après lui, un mandat de 5 ans est trop court par rapport à la charge de travail à réaliser. Il indique également que les entités fédérées doivent travailler ensemble pour arriver à une solution de reprise sur le marché de l’emploi belge. Le gouvernement bruxellois s’est d’ores et déjà fixé des objectifs chiffrés en termes de création d’emploi. La première mission que s’est fixée Didier Gosuin est d’évaluer les mécanismes politiques et les dispositifs mis en œuvre par les gouvernements précédents afin de concentrer les efforts déjà effectués.
Priorité à l’emploi des jeunes
Les dispositifs pour l’emploi à Bruxelles se focalisent sur les jeunes. Le taux de chômage des jeunes étant très élevé, la priorité est de "mettre le jeune en situation de travail". La garantie pour l’emploi des jeunes, la nouveauté à Bruxelles, prouve en effet que la priorité du gouvernement aux jeunes. Le ministre Gosuin souhaite responsabiliser d’avantage les entreprises et leur faire prendre conscience de leur rôle à jouer dans la lutte contre le chômage.
D’avantage de formations
Didier Gosuin s’est exprimé sur les négociations de la coalition au gouvernement fédéral. La mise en place de service à la communauté par les chômeurs est "idéologique" selon lui. Il souligne d’ailleurs que de tels dispositifs existent déjà. En effet, le demandeur d’emploi ainsi que le demandeur du revenu d’intégration sociale ont l’obligation d’être actif. Selon lui, il faudrait multiplier les formations dans les métiers en pénurie. Il souhaiterait mettre en place un système dans lequel les entreprises seraient aidées par l’Etat pour former les jeunes en entreprise, "l’enseignement produit trop de non qualifiés" a-t-il insisté.
Quels moyens ?
"La 6ème réforme de l’Etat nous donne les compétences mais ne nous donne pas tous les moyens" a également indiqué Didier Gosuin. Il a dénoncé une situation catastrophique nécessitant des moyens élevés qui relèveraient non pas du niveau régional mais européen.
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