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Fondation Benoît : tendre l'oreille aux jeunes en panne de projet

25/08/14
Fondation Benoît : tendre l'oreille aux jeunes en panne de projet

Ils ont soi-disant tout pour réussir mais peinent à se trouver un chemin personnel et professionnel. La Fondation Benoît accompagne et écoute ces jeunes entre 18 et 30 ans et leurs parents.

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Qui n’a pas un ami, un enfant, un proche dans cette situation ? Pour de nombreux jeunes à l ’aube de leur vie d’adulte, c’est la galère : échecs scolaires successifs, manque de projet, mauvaise orientation professionnelle.... Ces jeunes adultes ne savent plus où aller, par où commencer et comment s’épanouir. Pourtant, ils ont reçu une bonne éducation et n’ont aucun problème d’argent. La Fondation Benoît créée il y a 6 ans a pour vocation de les accompagner et les aider à sortir la tête de l’eau, grâce à une équipe composée d’une psychologue et d’une personne « ressource » dont la fonction est de présenter aux jeunes les structures et les possibilités qui s’offrent à eux.

Aider les « jeunes aisés »

Annick d’Ursel, la présidente de l’association qui a une longue expérience au sein de SOS Jeune, assume complètement s’adresser à des «  jeunes aisés ». A ceux qui évoquent que le public est composé de «  gosses de riches », elle rétorque : « On est tellement habitué à recevoir des jeunes avec des problèmes sociaux et financiers que quand quelqu’un arrive sans problème financier, on a l’impression qu’il ne souffre pas. La question de l’orientation professionnelle traverse toutes les catégories sociales ». Et la présidente d’ajouter : «  L’Etat se doit d’intervenir pour aider les plus démunis. Mais il ne doit pas aider les plus riches. Une fondation privée, qui fonctionne comme un mécénat, n’a rien illégitime ».

Prendre le temps de la réflexion

Les locaux de la Fondation Benoît ne désemplissent pas, preuve d’une réelle demande. Plus ou moins 500 demandes en 6 ans d’existence ont été reçues. « Dans les 3 jours qui ont suivi un article de presse, on a eu 120 demandes ! », témoigne Annick d’Ursel. Ces jeunes entre 18 et 30 ans arrivent par eux-mêmes ou sur demande de leurs parents. « Ils sont dans une réelle détresse. Ils ne trouvent aucune issue à une situation qui leur semble fermée, faite d’échecs successifs tant sur le plan des études que du travail », témoigne Dominique Van Neste, psychologue. Avec eux, il ne s’agit pas de faire une thérapie, ni d’élaborer un projet professionnel complet mais de leur ouvrir la réflexion : « J’accorde un espace-temps qui nous permet de dégager des pistes de réflexion pour sortir de l’immobilisme. Je ne leur trouve pas de solution, c’est ensemble nous trouvons des solutions », insiste-t-elle.

Faire descendre la pression

Ce travail, elle le réalise avec le jeune et ses parents : «  Les parents qui font appel à la Fondation Benoît sont généralement ouverts. La plupart se rendent compte qu’ils ont fait peser une énorme pression sur les jeunes, comme suivre un parcours brillant, reprendre l’affaire du père ... Mon objectif est de faire descendre la pression pour réfléchir d’une façon plus objective, écouter le jeune pour qu’il confie ce qu’il désire réellement faire de sa vie ». Cette réflexion aboutit parfois sur des surprises, « des voies complètement différentes que celles envisagées au départ », observe Dominique Van Neste. «  La petite flamme se réactive. La confiance revient », conclut la psychologue.

***La fondation Benoît, historique et missions***

Au décès de son fils Benoît, sa maman a eu envie de continuer à soutenir les amis de son fils : des jeunes qui, bien qu’évoluant dans un milieu privilégié, souffrent d’une détresse existentielle. Créée en 2001 au sein de la Fondation Roi Baudouin, la Fondation Benoit est devenue indépendante en 2004. Elle s’articule autour de 4 missions principales. Premier axe : elle soutient financièrement des associations qui remettent en selle des jeunes adultes (coaching, volontariat, projets culturels, etc). La fondation offre aussi un lieu d’écoute pour les jeunes adultes et leurs parents. Sa troisième mission consiste à sensibiliser le public à la question des jeunes adultes (entre 18 et 30 ans) en difficulté. Le quatrième axe est davantage tourné vers le financement des recherches universitaires sur la question de l’orientation personnelle et professionnelle des jeunes.

http://www.fondationbenoit.be/
32 (0)2 375 23 08
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Manon Legrand

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