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Intégration des primo-arrivants en Wallonie : plus "light" qu'en Flandre

27/03/14
Intégration des primo-arrivants en Wallonie: plus

Le parcours d’intégration des primo-arrivants en Wallonie, proposé par la ministre Eliane Tillieux, a été approuvé à la majorité au Parlement wallon ce mercredi. Il devrait être mis en place après les élections. Environ 7.000 personnes sont concernées.

C’est prévu pour bientôt, un primo-arrivant désirant s’intégrer en Wallonie devra passer par un processus d’accueil obligatoire incluant un bilan social et une information sur ses droits et devoirs.

« Two way process »

L’objectif ? Veiller à accueillir les nouveaux arrivants dans de bonnes conditions en vue d’une intégration saine. Eliane Tillieux qualifie ce processus de «  two way process ». Le primo-arrivant n’est pas le seul concerné dans son intégration, la « société d’accueil » l’est également, « chacun devant assumer ses responsabilités », appuie la ministre. 8 Centres régionaux d’intégration organiseront ce parcours comprenant 4 aspects essentiels : le premier accueil, une formation à la langue française, une formation à la citoyenneté et une orientation socio-professionnelle.

Un budget de 2,5 millions d’euros a été dégagé pour l’engagement du personnel et des Centres d’accueil.

Droits et devoirs

«  Le primo-arrivant est tenu de suivre un module d’accueil dans un délai de trois mois à dater de sa première inscription dans la commune. Une attestation de suivi du module d’accueil sera délivrée par le Centre régional d’intégration et devra être remise à la commune d’inscription du primo-arrivant dans un délai de six mois à partir de ladite inscription  », telles sont ses obligations.

Si elles ne sont pas respectées, des sanctions administratives sont prévues. De l’ordre de 50 €, elles pourront être doublées de rappel en rappel si la personne reste sans réponse. Les amendes pouvant atteindre jusqu’à 2.500 €.

Primo-arrivants ?

Comme son nom l’indique, cette notion se réfère aux personnes nouvellement arrivées sur le territoire belge. La conception d’un primo-arrivant varie par exemple en fonction de la durée minimum et maximum de séjour ou de son statut. Le gouvernement wallon s’est cependant arrêté sur une définition : «  Les personnes étrangères qui séjournent en Belgique depuis moins de 3 ans et qui disposent d’un titre de séjour de plus de 3 mois, à l’exception des citoyens d’un Etat membre de l’Union européenne, de l’espace économique européen et de la Suisse, et des membres de leurs familles. » Les personnes exemptées de cette nouvelle politique d’intégration pourront cependant « se porter candidates aux modules de formations proposés aux primo-arrivants", précise Eliane Tillieux.

Un texte trop « light »

Le parcours d’intégration a fait beaucoup de bruit depuis 2011. Le MR y est toujours opposé. D’après eux, le texte «  ne va pas assez loin ». Ils préconisent un parcours obligatoire complet plus strict, comme en Flandre. En effet, seule la première étape d’intégration (celle de l’accueil) est obligatoire. Si les libéraux reviennent au pouvoir après le 25 mai, il faut donc s’attendre à une modification eu dispositif wallon.



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