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L'Unicef plaide pour davantage de respect aux enfants en situation d'immigration

17/02/15
L'Unicef plaide pour davantage de respect aux enfants en situation d'immigration

Dans un rapport publié ce lundi, l’Unicef appelle à une politique de retour respectueuse des Droits de l’enfant. Pour ce faire, l’intérêt des candidats migrants mineurs doit être une priorité absolue.

Son plaidoyer pointe du doigt les problèmes existants dans les politiques européennes en matière de renvoi des migrants mineurs non accompagnés (MENA) vers leur pays d’origine. Elle exhorte à cet égard les gouvernement européens à mener des politiques de retour qui respectent réellemnet les droits de l’enfant.

Les droits et intérêts des enfants à respecter

L’organisation onusienne de défense des droits de l’enfant craint que la volonté des gouvernements européens à multiplier les retours de mineurs étrangers non accompagnés dans leur pays d’origine aille de pair avec des manquements dans la protection de ces enfants, ainsi qu’une considération insuffisante de leurs droits et intérêts propres.

L’Unicef établit un parallèle entre le récent projet ERPUM (European Return Platform for Unaccompanied Minors) et d’autres projets entrepris par le passé et, qui étaient centrés sur des installations d’accueil créées par plusieurs pays européens dans des pays d’origine tels que l’Angola ou encore la République Démocratique du Congo.

Ne pas opérationnaliser le renvoi des MENA dans leur pays

À ce sujet, l’organisation indique dans son rapport : “politiquement, ces expériences ont été présentées comme étant un succès : les permis de séjour n’étaient plus accordés, car on considérait qu’il y avait désormais un accueil sûr et adéquat disponible dans le pays d’origine de l’enfant. Le nombre de retours a augmenté et cette pratique aurait également un effet décourageant sur les futurs migrants mineurs potentiels et leur famille.”

Elle précise ensuite que dans la pratique cependant, l’organisation n’a que très peu de détails sur la situation finale réelle des enfants non accompagnés qui ont été renvoyés en Angola. “De plus, l’expérience angolaise a montré - selon certaines indications - que cette politique a entrainé des enfants plus nombreux et de manière plus précoce vers des situations d’irrégularité. Les effets d’une telle politique sont encore largement à éclaircir” souligne encore l’Unicef.

Pour une politique réfléchie en accord avec les droits de l’enfant

Or, pour l’organisation, répliquer ce modèle et l’appliquer dans d’autres pays d’origine tels que l’Afghanistan, l’Irak et le Maroc - comme le laissent présager les récentes négociations pour le projet ERPUM – est bel et bien l’ambition de plusieurs Etats européens.

Dès lors, l’Unicef plaide pour une politique réfléchie en accord avec les traités internationaux et les Droits de l’enfant, en évitant l’envoi d’enfants en centres institutionnels et avec une évaluation précise de la situation sécuritaire dans chaque pays.

Delphine Hotua



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