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Le Plan Hivernal ne règle pas le sans-abrisme

02/04/15
Le Plan Hivernal ne règle pas le sans-abrisme

Le Plan Hivernal de Bruxelles pour l’hébergement des sans-abris pendant la période de grand froid s’est clôturé ce 31 mars. Après la mort d’un SDF à Namur le mois dernier, les acteurs médicaux et sociaux de rue s’inquiètent de la portée des structures existantes d’aide aux sans-abris.

Plus qu’une prise en charge limitée à la période hivernale, Il est grand temps de mettre en place des soins et un suivi continu pour mener les SDF hors de la rue. C’est cet appel à un accompagnement global des sans-abris qu’ont lancé les CPAS de Liège, Namur et Charleroi via une carte blanche. En parallèle, Médecins du Monde encourage les acteurs de rue et les autorités publiques à se concerter pour lutter toute l’année contre l’exclusion sociale.

Plaidoyer pour un suivi médico-social continu

C’est la même consternation qui anime les acteurs de rue des secteurs médicaux et sociaux, alors que le Plan Hivernal 2014-2015, faute de places, n’a pas pu sauver un SDF le mois dernier à Namur. Pour tous, c’est l’inquiétude : une fois la période de grand froid terminée et les centres d’accueils fermés, il n’existe aucune structure de suivi des sans-abris de grande envergure. Les acteurs de rue attachés au Plan d’Hiver, comme Médecins du Monde, déplorent les difficultés d’accès aux populations de rue hors de la période hivernale.

Et pourtant, les sans-abris ont des besoins particuliers en termes de prise en charge, comme l’explique Pierre Verbeeren, Directeur Général de Médecins du Monde, dans un communiqué : " il y a toute une série de pathologies plus spécifiques : plus de maladies de la peau, plus de personnes victimes de violences, plus de problèmes de santé mentale et d’assuétudes …. Remettre ces personnes sans abri à la rue est tout à fait irresponsable ".

Lutter contre l’exclusion sociale toute l’année

C’est le même son de cloche auprès del’ASBL Infirmiers de Rue, active à Bruxelles dans la prise en charge continue des SDF via les soins de santé et le suivi social. Pour les acteurs de rue, il est presque impossible d’assurer un suivi continu auprès des personnes sans adresse. Et pourtant, c’est le seul moyen pour les rediriger progressivement vers le logement et la réintégration sociale. Chez Médecins du Monde, on regrette " l’impression de faire un travail à moitié, la morbidité et la mortalité en rue n’étant pas qu’un phénomène saisonnier ". En lançant un appel aux autorités publiques pour la mise en place d’un plan de soins en continu aux sans-abris, ils ont trouvé un écho auprès des CPAS de Liège, Namur et Charleroi.

Pour une politique du sans-abrisme au niveau fédéral

Les présidents des CPAS ont édité une carte blanche pour la mise en place d’une politique fédérale de réinsertion des sans-abris. Intitulée "Le Plan Hivernal, l’arbre qui cache la forêt ?", la déclaration encourage la généralisation de projets probants comme le Housing First, tout en admettant la portée limitée de l’action des CPAS et Relais sociaux face au nombreuses demandes d’aide toute l’année. Pour les 3 CPAS, il est temps que le fédéral investisse dans une politique globale de la prise en charge des sans-abris en plus du Plan Hivernal annuel. Le point d’orgue de cette vision est sans appel : "Créer toujours plus de places en abri de nuit peut apparaître, pour l’opinion publique, comme une manière de se donner bonne conscience, en mettant simplement à l’abri un maximum de « SDF » pendant la période de grand froid…Et après ???"

L’équation est simple : sans passer par un accès au logement encadré et dédié aux sans-abris, on ne fera que sauver les apparences de l’exclusion sociale. Et de mettre les pouvoirs publics sur la voie : en dehors des structures existantes, "d’autres décisions peuvent être prises : création activation du Droit au logement (DAL), lancer un projet identique à l’expérience namuroise de pension de famille..."



Commentaires - 1 message
  • Je trouve la mort de ce Monsieur (SDF) très triste et révoltant ! Les gens n'ont plus de coeur. Comment peut-on laisser une personne dormir dehors pendant l'hiver? C'est scandaleux! Ils pouvaient le laisser dormir même par terre mais au chaud. A quoi sert ce bâtiment? Est-ce-que cette personne allait détruire ce bâtiment ou infecter les autres locataires? C'est acte abominable!!! Même les chiens dorment à la maison dans leur niche et d'autres dans la même chambre que leurs maîtres. Ce genre de personnes n'ont pas les capacités et qualités requises pour travailler dans le domaine social. Parce qu'ils sont solidaires ni sociables. Quand on est misanthrope, il ne faut pas travailler pour le service social Samu ou CPAS.
    J'avais lu un commentaire d'un Monsieur qui disait que sa femme était assistante sociale au CPAS, elle avait démissionné car leurs dirigeants les inciter à la haine à l'égard des usagers. Elle n'a pas pu supporter cette atrocité, elle a préféré quitter son emploi. Je la félicite! A sa place, j'aurais prévenu la police. Un CPAS a quel but? Pourquoi l'a-on créé? Aide sociale, c'est quoi? Nous vivons avec des démons, des gens égoͯstes sans
    scrupules. La personne qui a laissé mourir cet homme mérite la prison ainsi que leurs dirigeants. A chaque fois que je vois des sans abri, je téléphone au service social de Samu pour qu'on puisse les héberger. Je prie pour que Dieu puisse sévèrement ces gens qui font du mal aux autres. Qui'ils changent de métier. Que justice soit faite !!! C'est dommage que je n'habite pas à Namur sinon, j'aurais demandé à mes amis de faire une marche en sa mémoire et pour protester contre cette idiote loi de quota de nuit. Ceux qui ont tué des gens; ils sont en prison bien nourris et bien logés. Un pauvre homme (sans argent), on l'a laissé mourir dans le froid comme un animal sauvage ! Quand je pense à cette histoire; j'ai envie de les maudire tous ceux qui font du mal aux autres. Ils n'ont pas d'amour pour leurs prochains. De nos jours, les valeurs morales sont bafouées. Il n'y a plus de solidarité, plus de respect. Les gens ne pensent qu'à l'argent. Certaines personnes qui travaillent aux CPAS croient que c'est leur entreprise familiale, que l'argent sort de leur poche. Ils dénigrent les usagers, ils refusent même de répondre au téléphone même aux emails. Il faudrait aller sur place pour prendre rendez-vous avec certaines assistantes sociales. Il n'y a aucune considération pour les personnes démunies. Quand on est pauvre, on a pas le droit de vivre? La preuve en est que ce SDF est mort dehors comme un chien; Je suis vraiment révoltée d'entendre les mauvaises nouvelles. Que justice soit faite!!! Le parquet de la ville Namur ne peut pas clôturer ce dossier. C'est la non assistance à personne en danger. Quel service social!! Il existe des prisons et pourquoi pas des centres d'hébergement pour les sans-abri? Il faudrait les loger quelque part. Les logements sociaux peuvent également les abriter. Je vous remercie de l'attention que vous réserveriez à la présente.

    Arickx Albertine vendredi 3 avril 2015 00:19

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