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Les salles de shoot efficaces, c'est prouvé

25/07/14
Les salles de shoot efficaces, c'est prouvé

Une étude française met en avant l’importance des "salles de shoot" et l’accompagnement sanitaire des consommateurs de drogues intraveineuses. Les résultats sont sans appel : l’accompagnement permet de diminuer les risques de transmission du sida et de l’hépatite C.

L’accompagnement et l’aide sanitaire des usagers de drogues par des professionnels de la santé (infirmières et psychologues) permettraient de réduire de 40% les risques d’infections et de transmission du virus du sida et de l’hépatite C. Ces chiffres ressortent d’une étude française présentée hier à la Conférence internationale sur le sida à Melbourne (Australie).

Efficacité des salles de consommation

Les salles de shoot ou salles de consommation pour toxicomanes sont des lieux où les usagers de drogues consomment leurs propres produits dans un environnement sain et stérile, accompagnés par des professionnels de la santé. A Paris, le projet d’ouverture d’une salle de ce type est en cours. En Belgique, le projet maintes fois discuté est en pause, les spécialistes attendent la nouvelle législature. L’étude AERLI, accompagnement et éducation aux risques liés à l’injection, a prouvé l’efficacité de ces salles de consommation à moindre risques (SCMR). Cette étude a été coordonnée par l’Agence Nationale de Recherche sur le sida et les Hépatites, l’Inserm, Médecins du monde et l’association Aides. La recherche a été menée conjointement dans 14 villes de France.

Conclusions de l’étude

Les constats de l’étude sont doubles. Tout d’abord, les chercheurs ont constaté une réduction de risque de transmission du virus du sida et l’hépatite C de plus de 40% chez les usagers aidés. Ensuite, les complications au point d’injection tel que les abcès ou infections ont également été diminuées de 40%. L’étude conclue sur l’efficacité de l’intervention et l’aide aux usagers. Elle est facile à mettre en place dans des structures d’accueil et de soins des consommateurs de drogues par voie intraveineuse et elle est peu chère. Enfin, il est important de maintenir l’offre d’accueil et d’aide aux usagers car en cas d’arrêt, les risques d’infection et de transmission de virus augmentent.

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