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Maggie De Block, mise en demeure par la FEF

11/08/16
Maggie De Block, mise en demeure par la FEF

La Fédération des Etudiants Francophone menace la ministre de procédure judiciaire dans un bref délai.

Trop, c’est trop. Lassée par le silence de la ministre de la santé, Maggie De Block, sur le sort qui sera réservé aux futurs diplômés en psychomotricité, la FEF a mis en demeure la ministre, la menaçant de procédure judiciaire dans un bref délai. Malgré une manifestation de 700 personnes au cabinet de la ministre le 1er juillet, cette dernière ne daigne toujours pas se prononcer officiellement sur le sort de la profession.

Le 12 aout

L’Union Professionnelle Belge des Psychomotriciens Francophones (UPBPF) rejoint l’action de la FEF et soutient la mise en demeure adressée à la ministre. cette dernière doit se positionner sur la reconnaissance de la profession pour ce vendredi 12 août.

L’avis du Conseil

Si la ministre reste sans voix, c’est parce qu’elle attendrait la notification officielle de l’avis du Conseil national des professions paramédicales (CNPP) sur l’opportunité de reconnaitre les psychomotriciens comme une profession à part entière, rapporte Le Soir. Or, le CNPP s’est déjà prononcé sur la situation des psychomotriciens, considérant que la profession ne pouvait être reconnue comme profession paramédicale à part entière. En effet, pour le Conseil, si certains gestes sont effectivement des soins de santé, d’autres activités relèvent plutôt de la pédagogie. Il ne veut dès lors pas créer la profession de psychomotricien, mais propose des qualifications professionnelles pour les professions paramédicales existantes. Pourtant, la formation est reconnue par la FWB et dispensée dans plusieurs hautes écoles depuis 2013.

Un secteur à bout de souffle

Le secteur se bat depuis plusieurs mois, pour faire reconnaitre sa profession. Le ministre Marcourt avait, à l’époque, promis de ne pas les abandonner et que "Des discussions sont en cours avec le cabinet de la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block - et les Hautes écoles". D’après lui, deux pistes étaient envisageables : soit une reconnaissance de la profession par la ministre fédérale de la Santé, soit le lancement de passerelles pour orienter les psychomotriciens vers d’autres filières d’études paramédicales. "Il faut examiner les moyens de valoriser les crédits que ces étudiants ont déjà acquis et les aider à décrocher un diplôme valorisable dans le domaine de la santé", disait-il.



Commentaires - 1 message
  • Il serait judicieux de fermer les spécialisations dans le pédagogique! Certaines école ne le font pas et cela prête Í  confusion! L'éducation psychomotrice pratiquée Í  l'école maternelle est du ressort des enseignants! Le psychomotricien est formé pour répondre aux troubles du développement psychomoteur, contrairement aux enseignants.

    "Le travail du psychomotricien a prouvé son efficacité clinique. Il est pratiqué en Belgique depuis 1960 du côté francophone et germanophone, ainsi que dans le monde. L'OIPR ''Organisation Internationale de Psychomotricité et Relaxation'' a pour but, entre autres, de contribuer Í  l'union des psychomotriciens, au développement des pratiques professionnelles et de la recherche.
    La non-reconnaissance de ce métier au niveau d'une profession Í  part entière et réglementée en Belgique, empêche le développement de ses pratiques et de son avancée en termes de recherches scientifiques. Cette non-reconnaissance risque de générer des conséquences désastreuses sur les pratiques de soin, les professionnels, les diplômés bacheliers en psychomotricité mais surtout... sur des enfants, adolescents et adultes qui ne pourraient plus bénéficier de l'apport de ce soin thérapeutique qui est basé sur une vision holistique de l'être humain en développement continu. Cette vision, d'autres professions paramédicales ne l'adoptent pas, se centrant Í  juste titre dans leurs pratiques respectives, sur des aspects fonctionnels plus que d'autres tels que (pour exemples), les fonctions cognitives pour le neuropsychologue, les fonctions psycho-affectives pour le psychologue, les fonctions motrices pour le kinésithérapeute et l'ergothérapeute, le langage pour les logopèdes.
    La fonction psychomotrice est une fonction Í  part entière en tant qu'elle est une interrelation entre les fonctions mentales et motrices d'un sujet. Le symptôme psychomoteur apparaît dans de nombreuses pathologies du fait que la fonction psychomotrice est une problématique en soi puisqu'elle se construit tout au long de la vie. Pour soigner ce symptôme spécifique, le bachelier paramédical en psychomotricité ouvert en 2012 offrait jusqu'Í  aujourd'hui une formation solide répondant au développement des compétences nécessaires pour exercer le métier de psychomotricien, et ce, tant sur les plans des connaissances scientifiques, qu'au niveau des pratiques et de la clinique.
    Lorsqu'on consulte encore aujourd'hui les offres d'emplois, les représentations sociales du métier restent floues et souvent erronées, associant le métier avec un profil qui ne lui correspond pas.
    Face au nombre de praticiens exerçant des pratiques dites ''thérapeutiques'' sous toutes formes, sous des labels qui naissent comme les fleurs au printemps, il semble impératif qu'une reconnaissance professionnelle s'opère afin de mieux définir et cerner la pratique psychomotrice, son objet, ses techniques de soins et ce, dans ses différentes approches. Il s'agit de rendre cette clinique du soin ''officiellement'' complémentaire aux autres pratiques du soin paramédical, ce qu'elle est déjÍ  dans les faits, et que seule le Ministère Fédéral de la Santé publique en Belgique ne reconnaît pas aujourd'hui.
    Cette décision du Ministère de la santé ne s'attache-t-elle pas Í  des lobbys ? Elle vogue Í  contre-courant des avancées européennes en matière de santé publique, elle empêche le développement de pratiques existantes et efficientes, elle empêche les patients faisant appel au psychomotricien de bénéficier d'un remboursement de soin par la sécurité sociale, enfin, elle empêche la mobilité européenne d'étudiants et de cliniciens ainsi que la recherche scientifique belge dans ce domaine.
    Le métier de psychomotricien existe de manière évidente en Fédération Wallonie Bruxelles et en région germanophone. Il attend une reconnaissance professionnelle. Il va de soi que cette reconnaissance doit s'accompagner d'une recherche sur le terrain socioprofessionnel visant Í  clarifier les pratiques psychomotrices et définir l'identité du psychomotricien afin de participer Í  une division sociale du travail Í  la lumière de la sociologie des professions. La question de l'identité professionnelle du psychomotricien est une problématique socio-anthropologique qui mérite d'être investiguée afin de clarifier les différences respectives des psychomotriciens se revendiquant Í  juste titre, du domaine paramédical, avec les autres professionnels de ce domaine".
    E.Desmidt, psychomotricienne.

    Conclusion de l'article de DESMIDT, E. (2016). La psychomotricité, une pratique de soin non reconnue en Belgique ? Arguments en faveur du métier de psychomotricien, existant entre différents modèles de professionnalité, et ''interdit'' en Belgique. En ligne sur le site de l'Union professionnelle (UPBPF), rubrique "actualités"

    Elides jeudi 18 août 2016 20:11

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