Maltraitance dans les homes : trop de contentions injustifiées
Le ministre de l’Action Sociale, Rachide Madrane, a fait parvenir une circulaire visant à réduire la maltraitance dans les maisons de repos et particulièrement la contention. Une pratique parfois trop « anodine », d’après le ministre.
La contention, physique ou médicamenteuse, peut être perçue comme maltraitance si elle n’est pas pratiquée uniquement en dernier recours. Le ministre de l’Action Sociale, Rachid Madrane (PS), veut dès lors instaurer une politique de « bientraitance » à l’égard des résidents dans les maisons de repos.
Garantir les droits des personnes âgées
En 2009, une permanence téléphonique avait déjà été mise en place par l’asbl Infor-Home. Celle-ci permettait un service d’écoute pour les seniors et leurs proches. 924 appels avaient été enregistrés en 2012. Moins de 10% des appels concernaient des plaintes physiques et 13% des appels provenaient de plaintes en institutions.
La contention « anodine »
La contention permet de contrôler et limiter le comportement d’une personne pouvant mettre sa vie en danger. Par manque de personnel et par facilité, les concernés en payent parfois les frais. « La contention peut être indispensable dans certains cas mais n’est pas un geste anodin, explique le ministre. Elle porte atteinte à la liberté de mouvement et expose parfois à des risques pour l’intégrité physique de la personne contenue. Elle doit donc rester un acte d’exception. Car même en état de dépendance physique, nos personnes âgées doivent pouvoir voir respecter leur dignité et leur liberté. Il m’a donc semblé nécessaire de réduire l’usage de cette pratique et d’en améliorer la sécurité, en l’encadrant strictement », a expliqué le ministre Madrane.
Sensibilisation et alternatives
La circulaire du ministre définit donc d’une manière plus stricte l’usage de la contention. Ainsi elle devra être justifiée par certificat médical et ne pourra pas être pratiquée sans l’approbation de la personne concernée (si elle est en pleine possession de ses moyens intellectuels). Des alternatives de « bientraitance » seront également proposées. Enfin, une campagne de sensibilisation et des séances d’informations vont être mis en place auprès des directions et du personnel des maisons de repos bruxelloises.
(Source : Le Soir)
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