Maltraitance infantile : Child Focus et les Services d'Aide à la Jeunesse collaborent

En avril 2012, Child Focus avait été accusé par la ministre de faire régner un flou autour de leurs missions en matière delutte contre la maltraitance infantile. Leur campagne « Stop Child Porno » (mettant en scène Rocco Siffredi et PussyKat) était en effet axée sur les enfants abusés sexuellement et non plus sur les enfants disparus.

Le protocole vise désormais à préciser les rôles de chacun. Les Services d’Aide à la Jeunesse (SAJ) sont seuls compétents en matière de maltraitance infantile et Child Focus se concentre sur les enfants disparus ou sexuellement exploités.

Chacun son rôle

Child Focus s’engage à faire suivre tous les dossiers relevant de maltraitance envers les enfants vers l’association SOS Enfants et ensuite éventuellement vers les Services de l’Aide à la Jeunesse (SAJ). Les intervenants de la Fédération Wallonie-Bruxelles informeront également Child Focus en cas de situation d’enfants disparus ou sexuellement abusés. La création d’un comité de représentants de l’ensemble des acteurs du secteur aidera surement à plus de clarté. «  Il est chargé d’évaluer la mise en œuvre effective du protocole et des modalités de collaboration prévues par celui-ci », précise le protocole.

Ce protocole fera l’objet d’une présentation officielle aux acteurs de terrain le 17 juin 2014, et sera officiellement signé par Child Focus, la Direction générale de l’aide à la jeunesse et l’ONE. Un climat de confiance sera normalement instauré, dont bénéficieront les plus concernés, les enfants.

Moins de dossiers en 2013

Child Focus a également présenté son rapport d’activités 2013. Elle y constate une baisse du nombre de dossiers traités en 2013 mais s’inquiète de la gravité des cas. Ainsi le nombre des dossiers de 2013 a diminué de 9% par rapport à 2012. Les dossiers concernant les fugues ont diminué de 10%, ceux concernant les rapts parentaux ont baissé de 15% et ceux concernant les exploitations sexuelles, de 20%. Les disparitions très inquiétantes ont cependant augmenté, faisant des victimes de plus en plus jeunes. Le nombre de dossiers concernant des enlèvements d’enfants par des tiers a quasi doublé.