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PARO : un robot-phoque interactif pour soulager les personnes dépendantes

04/03/15
PARO: un robot-phoque interactif pour soulager les personnes dépendantes

PARO, un robot bébé-phoque étonnant de technologie, aide les personnes malades et dépendantes à se relaxer et développer les interactions sociales.

3000 centres de soins européens ont doté leurs résidents de ce nouveau compagnon de soins. Développé au Japon pour les personnes souffrant de troubles mentaux comme la maladie d’Alzheimer, les vertus thérapeutiques de ce robot interactif sont telles qu’il se commercialise à l’international. Nouveau compagnon de thérapie non-médicamenteuse, PARO ne fait pourtant pas l’unanimité auprès du personnel soignant.

Un outil d’échange et de relaxation

PARO a été conçu pour favoriser l’échange non-verbal avec les malades et les personnes éprouvant des difficultés à communiquer. Il émet des sons, remue la tête et le corps, communique la joie, le contentement, la surprise et le mécontentement. Une fois le robot-phoque dans leurs bras, les patients parviendraient à se détendre et seraient plus réceptifs aux émotions positives. L’objectif de PARO est en effet d’inciter les personnes malades ou dépendantes à renouveler les interactions sociales, au travers des échanges que les patients vont entretenir avec le robot-phoque.

Stimuler l’éveil des personnes fragiles

A l’image des produits japonais, l’apparence du robot-phoque a été pensée pour susciter la tendresse des personnes en situation de fragilité amenées à le prendre dans leurs bras : 57cm de fourrure soyeuse et de grands yeux noirs, pour seulement 2,5kg. Un robot-bébé phoque qui réunit donc tous les avantages de la zoothérapie, en s’en épargnant les inconvénients. Quant au choix du bébé phoque en lui-même, il susciterait d’emblée la curiosité et la confiance des patients. Difficile, en effet, de ne pas tomber sous le charme.

Un robot thérapeutique à la pointe de la technologie

Sous ses airs de grosse peluche, le robot PARO est en fait un petit bijou de technologie. Grâce à ses sept moteurs et la douzaine de capteurs et microphones qu’il contient, le robot- bébé phoque est capable d’une grande réactivité et peut entretenir une véritable relation avec les patients. Les interactions avec le malade sont directement renvoyées à un logiciel d’intelligence artificielle qui oriente les réactions du robot en conséquence. Le robot-bébé phoque est donc capable d’entretenir une relation particulière avec chaque patient, et adapter ses mouvements pour fournir à chaque malade un support de stimulation et de communication optimal.

Un robot trop vivant ?

Alors que la France vient de commander ses premiers robots PARO, on peut supposer que la Belgique rejoindra bientôt cette initiative. Néanmoins, des professionnels de la santé s’inquiètent de l’emprise qu’aurait ce robot, trop réaliste, sur le bien-être mental de leurs pensionnaires. D’une part, le robot-phoque serait une source incontestable de bienfaits au quotidien, comme le sentiment pour les malades d’avoir de l’importance, du réconfort, et même un sujet de conversation. D’autre part cependant, certains patients, atteints de troubles mentaux, seraient enclins à développer une trop forte dépendance au robot interactif, et ne plus savoir s’exprimer autrement en société. Au Danemark, où le robot est déjà utilisé en institutions depuis plusieurs années, les professionnels du secteur s’interrogent.

De façon générale, le personnel soignant doit rester omniprésent dans l’accompagnement thérapeutique du robot-phoque, pour garantir la permanence du contact humain et rappeler, le cas échéant, que PARO n’est pas un véritable animal.



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