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Pourquoi les CPAS s'opposent-ils à la fusion avec les communes ?

19/05/16
Pourquoi les CPAS s'opposent-ils à la fusion avec les communes?

Pourquoi les CPAS s’opposent-ils à la fusion avec les communes ? C’est la question à laquelle les CPAS répondent dans un communiqué après que le Conseil d’Etat ait recalé le projet de fusion du gouvernement.

Le Conseil d’état a rendu son avis concernant l’avant-projet de loi visant à rendre possible la fusion commune-CPAS . Il conclut qu’il faudra une loi adoptée à la majorité spéciale pour autoriser la fusion. La Fédération des CPAS Bruxellois (ex Section CPAS), qui se réjouit de la décision, explique pourquoi il est important d’avoir une institution spécifique pour réaliser la mission sociale du CPAS. Selon elle, seule une institution autonome peut être au service d’une population touchée par la pauvreté et la précarité.

La fusion ne permet aucun bénéfice

Autre élément interpelant : les CPAS précisent que le projet de fusion n’a aucune plus-value prouvée puisque aucune étude ne garantit qu’il puisse générer des économies significatives à qualité de service maintenue. Enfin, la Fédération dénonce le risque d’une régionalisation larvée de la raisons d’être des CPAS et donc d’une défédéralisation de l’aide sociale. "Comment une évolution complètement différente de l’institution dans les 3 Régions n’entraînerait-elle pas de reculs sur le plan des politiques sociales et de la lutte contre la pauvreté ?", s’interroge la Fédération.

Revenir au service à la population !

"La précarité ne cesse d’augmenter et depuis l’installation du Gouvernement Fédéral les nouveaux publics ne cessent d’affluer vers les CPAS : exclus du chômage, demandeurs d’asile(...), réfugiés (...), mineurs d’âge non accompagnés", expliquent les CPAS dont les compétences ont augmenté aujourd’hui. Les CPAS souhaiteraient se concentrer sur les multiples défis qui sont les leurs, d’autant plus que les nouveaux publics s’ajoutent aux plus anciens qui ne diminuent pas : personnes âgées en situation de précarité, étudiants en manque de soutiens familiaux, jeunes sans emploi, familles monoparentales sans revenu du travail, etc.



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