Quel avenir pour les soins de santé en Belgique ?

L’enquête portait sur ce que pensait la population de l’organisation des soins de santé, de la relation avec l’incapacité de travail et de l’assurance maladie obligatoire. Les souhaits relatifs à l’organisation future des soins de santé, à la politique d’activation et à l’assurance maladie ont également été étudiés.

Problème d’accès

En Belgique, c’est un leurre de penser que tout le monde a accès aux soins de santé de manière équitable. 10% de la population n’ont en effet pas accès aux soins de santé et 17% de la population doivent reporter des soins dentaires ou l’achat de lunettes en raison de problèmes financiers.

Solidarité générale

Selon les enquêteurs, l’idée d’un système d’assurance maladie dans lequel chacun dispose d’une large couverture d’assurance et cotise en fonction de ses moyens est largement soutenue. 63% des personnes interrogées estiment que ce sont les personnes les plus aisées qui doivent supporter les charges les plus lourdes, 31% que chacun doit cotiser de la même manière et 6% que celui ou celle qui est plus malade doit aussi cotiser davantage.
Seulement 7% des Belges préfèrent une assurance de base limitée et obligatoire à laquelle des packages d’assurance privée peuvent être ajoutés. Trois quarts rejettent cette formule.

Trop de fraude sociale

Un certain nombre de problèmes menacent toutefois la solidarité. Les principaux obstacles sont la fraude sociale et la payabilité du système. Bien que les principes de base du système soient donc largement soutenus, le fonctionnement et la faisabilité du système sont également critiqués.
Une bonne partie des répondants soupçonne une fraude à grande échelle dans l’assurance maladie. Ce faisant, ils sont donc moins disposés à cotiser. Près de 60% des répondants pensent que bon nombre de personnes en congé de maladie sont, en réalité, aptes au travail. Ces mêmes sondés plaident pour plus de contrôles et pour des peines plus strictes.

Chacun ses responsabilités

Il est aussi accordé une grande importance à la responsabilité personnelle. Entre un quart et un tiers de la population est par ailleurs favorable à une différenciation en fonction du mode de vie et à ce qu’on tienne compte du mode de vie pour les remboursements. 37% des personnes interrogées souhaitent par exemple, qu’en cas d’accidents liés à la consommation de drogues, une responsabilité personnelle plus importante devrait être prise en compte.

Enfin, les Belges se préoccupent aussi de la payabilité du système, mais dans le même temps, le soutien en faveur de mesures d’économie comme le fait de ne pas proposer tous les services médicaux dans tous les hôpitaux est limité. On constate plutôt une tendance à exclure certains groupes spécifiques.

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(Sources : Belga, Fondation Roi Baudouin)