Réduction du séjour en maternité : des initiatives voient le jour
A l’heure des projets de réduction du séjour en maternité, de nombreuses initiatives voient le jour afin d’assurer le suivi des jeunes mamans dès leur retour à domicile. Maud Thonet, Secrétaire-adjointe à l’UPSfB nous en parle.
– Les sages-femmes sont en pleine mutation
– Formation et métier de sage-femme : situation actuelle
Les retours à domicile après accouchement ont fortement augmenté, d’après Maud Thonet, Secrétaire-adjointe à l’Union Professionnelle des Sages-femmes belges (UPSfB). Les services hospitaliers, maisons médicales et les mamans elles-mêmes en font la demande. Cela crée selon elle, un gros changement pour la fonction depuis quelques mois. L’une des difficultés à laquelle le secteur doit à présent faire face est le nombre de demandes reçues par les sages-femmes indépendantes. D’où la nécessité pour les hôpitaux de réfléchir à des solutions.
Lancements des projets pilotes
Des groupes de réflexion se mettent en place pour réfléchir à des projets cohérents. Sept projets pilotes ont déjà commencé. Pourtant, "il n’y a pas de consensus général, malgré la volonté de vouloir accompagner les mamans jusqu’à ce qu’elles ne nécessitent plus de soins", explique Maud Thonet. "la Clinique Saint Pierre à ’Ottignies et la Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth ont mis sur pieds des systèmes de soins à domicile avec l’organisation du transport des sages-femmes" poursuit-elle. Le secteur, à travers l’implication des centres de soins et des, Asbl semble donc se mobiliser petit à petit pour assurer une réorganisation de la fonction de sage-femme.
Peu d’offres d’emploi pour les sages-femmes
Pour Maud Thonet, la difficulté des sages-femmes à trouver un emploi n’est pas dû à la réduction du séjour en maternité. Le métier, en pleine mutation, semble même être "redécouvert" depuis. "Les mamans prennent conscience de l’aide que peuvent procurer les sages-femmes lorsqu’elles savent qu’elles peuvent faire appel à elles suite au raccourcissement de leur séjour en hôpital" dit M. Thonet.
Travailler comme infirmière, une solution ?
A plus long terme, cela risque peut-être de créer de la demande, ce qui est déjà le cas pour les sages-femmes indépendantes. Selon M.Thonet, le manque de travail pour les sages-femmes s’est accentué depuis 2012. Certaines sages-femmes sont sans emploi, alors que d’autres travaillent comme infirmières. "Pour l’instant, ça crée donc quelques opportunités aux sages-femmes en recherche d’emploi", conclut Maud Thonet. Une option qui permet ainsi d’élargir les possibilités, mais qui ne sera plus autorisée dès 2018.
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