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Réduire la violence de certains patients

02/12/16
Réduire la violence de certains patients

Afin de réduire la violence dont font preuve certains patients pris en charge par les psychiatres, la Haute autorité de santé (HAS), en France, a mis au point une série d’outils à destination des professionnels de la santé.

La France semble décidément être en avance sur notre plat pays en matière de santé mentale : après Le PsyLab, sorte de Psychiatrie pour les Nuls, version 2.0, c’est à présent la Haute autorité de santé (HAS) qui prend les choses en mains pour soulager les professionnels d’un mal auquel ils sont souvent confrontés : la violence. La HAS met à disposition toute une série de documents, dont un guide méthodologique, 15 programmes, 14 outils et une bibliographie.

Une profession fort exposée

Les équipes de soins en psychiatrie sont souvent face à des situations de violence lors de la prise en charge de leurs patients. La HAS propose désormais des outils concrets pour les aider à désamorcer cette violence. Pour Jean-Louis Senon, professeur de psychiatrie à l’Université de Poitiers, désamorcer une situation de violence en connaissant au préalable les antécédents du patient constituent la clé de la prise en charge. « Le désamorçage d’une situation violente commence par la connaissance du malade. Le meilleur facteur de prédiction de la violence, c’est la violence antérieure. L’accueil doit être extrêmement informatif et le patient doit être mis au courant de ses droits et devoirs dès le début de son hospitalisation », explique-t-il au magazine What’s up doc ?

Des outils concrets

Pour aider à désamorcer cette violence, la HAS a mis au point une fiche outil pour les professionnels. De plus, Jean-Louis Senon rappelle que, même si l’envie de riposter reste humaine, il est primordial de se rappeler que toute situation de violence implique une interaction. « Il est impératif d’éviter de se situer “en miroir” face à une personne agressive, au risque de favoriser l’escalade de la violence. Une équipe soignante en burnout aura davantage tendance à répondre de manière agressive ». Associée à cette fiche, une kyrielle de documents destinés aux professionnels sont à disposition pour lutter contre le problème.

« Notre pari est de réussir à diminuer de 50 % les phénomènes de violence grâce à ces outils de prévention », affirme Jean-Louis Senon.



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