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Retard de langage : le milieu socio-économique en cause

22/01/14
Retard de langage : le milieu socio-économique en cause

Moins riche, moins bien loti en termes de langage ? Les études internationales s’accordent pour dire que le niveau socio-économique de la famille est déterminant dans le développement langagier de l’enfant.

Lire le dossier :En Belgique, les bébés sont-ils en retard de langage ?

La semaine dernière, le journal Libération débutait l’un de ses articles avec ce constat : à quatre ans, un enfant issu d’un milieu défavorisé a entendu 30 millions de mots en moins qu’un enfant né dans une famille aisée. Les chiffres donnent le tournis tant l’écart est grand.

Un constat international

« Quel que soit le pays, les conclusions des études s’accordent sur ce point. C’est aussi le cas en Belgique. On ne peut pas dire que le jeune belge est en retard de langage de manière générale mais qu’il a plus tendance à l’être en fonction du niveau d’étude de sa mère principalement », souligne Christelle Maillart, professeure de logopédie à l’université de Liège. Un dossier spécial sur les inégalités sociales de santé de l’ONE s’est d’ailleurs penché sur la question : «  Les parents ayant davantage de ressources (scolarisation, revenus…) sont plus en mesure d’offrir à leurs enfants des expériences d’apprentissage positives », peut-on y lire.
A cette situation de précarité peut s’ajouter celle du multilinguisme. « Il est légitime qu’un enfant qui entend deux langues au quotidien ait un début d’apprentissage de langage plus lent. Mais il faut veiller à ce que tout se normalise », ajoute Christelle Maillart.

A quand une mesure politique ?

L’ONE mène l’enquête de son côté et pourra appliquer des mesures de sensibilisation et des actions concrètes auprès de la population qui fréquente ses structures… mais seul le secteur politique peut réellement faire la différence en encourageant au dépistage et en aidant à éponger les divers retards d’un enfant. Oui, tout cela aura certainement un coût. Mais la prévention peut diminuer bien des dépenses liées au rattrapage tardif de compétences non acquises. Le secteur des logopèdes, lui, trépigne en attendant que la situation évolue en ce sens.

Fanny Leroy

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