Service à la communauté pour les chômeurs : dopant ou désavantage ?
Les quatre partenaires de la « suédoise » se sont attardés à la problématique de l’Emploi et de l’activation des chômeurs. D’après les partis du futur gouvernement, il faut inciter les demandeurs d’emploi à « mettre la main à la pÍ¢te » en livrant un service à la communauté, reprend le journal Le Soir ce jeudi.
Si les quatre partis s’entendent à dire que le service à la communauté pourrait doper le taux de réinsertion des chômeurs, ils ne s’accordent pas sur la manière de faire.
Encourager plutôt que contraindre
Le MR met en avant sa philosophie libérale, celle « d’encourager plutôt que contraindre ». Les chômeurs qui font preuve de motivation et dynamisme (participation à une formation ou aide à la communauté) pourraient bénéficier d’une politique moins stricte que les autres.
Le Vld plaide pour deux demi-journées de service à la communauté par semaine pour les chercheurs d’emploi inactifs qui ne feraient pas preuve de bonne volonté (accepter un travail ou se faire suivre par des professionnels). La N-VA est à son habitude plus radicale et désire s’organiser avec les communes pour que les chercheurs d’emploi restent toujours concernés par le marché du travail. Le parti nationaliste s’accorde également avec le VLd pour supprimer la fin du chômage à vie et le calculer en fonction des années prestées. Le MR et le CD&V s’opposent à cette mesure car cela ne « ferait que déplacer le problème sur les CPAS, mettant en péril l’équilibre des finances communales », reprend Le Soir. Le parti démocrate-chrétien flamand envisage également la piste du service à la communauté mais tout en se tenant sur ses gardes.
Les CPAS n’y croient pas
Les CPAS réagissent dans le quotidien en qualifiant l’idée d’un service à la communauté de « moyenâgeux ». « Quand on oblige les gens à accepter un emploi convenable, c’est normal. Mais, en transférant le coût des allocations de chômage, assumé par le fédéral, sur le dos des entités locales, on "communalise" la Sécurité Sociale (…) Ce n’est ni correct, ni équitable », commente Christophe Ernotte, directeur général de la Fédération des CPAS de Wallonie.
En plus de mêler les services à la communauté à la concurrence avec d’autres prestataires privés, « vouloir aller plus loin en forçant les gens à travailler au service de la collectivité, ce serait chasser le bon emploi avec du mauvais emploi », a réagit Philippe Defeyt, président du CPAS de Namur.
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