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"Sourd, mais pas muet" , la nouvelle campagne de l'Apedaf

17/10/16

L’Association des Parents d’Enfants Déficients Auditifs Francophones lance sa nouvelle campagne de sensibilisation, intitulée « Sourd, mais pas muet ».

Le sujet n’est pas nouveau : le terme « sourd-muet » est incorrectement utilisé par la majorité de la population. L’Association des Parents d’Enfants Déficients Auditifs Francophones (Apedaf) lutte, depuis longtemps, pour qu’on arrête d’en faire usage. Cette année, elle relance sa campagne de sensibilisation et d’information.

Objectif

L’association veut, au terme de sa campagne, sensibiliser la population à l’usage incorrect de l’expression « sourd-muet ». En réalité, les personnes sourdes ou malentendantes ne sont pas automatiquement muettes, contrairement à l’imaginaire collectif. Dès lors, en plus de ne pas refléter la réalité, le terme « sourd-muet » est péjoratif pour la majorité des personnes présentant une déficience, voire un handicap auditif. L’Apedaf souhaiterait que le terme ne soit plus utilisé et remplacé par le mot « sourd », tout simplement.

Une mauvaise compréhension

Les conséquences de cet usage sont que la majeure partie de la population ne comprend donc pas ce que sont la surdité ou la mutité. Une personne sourde ne perçoit pas ou difficilement les sons, tandis qu’une personne muette n’a pas ou plus l’usage de la parole. Sur le plan physique, la surdité touche l’oreille, tandis que la mutité touche les cordes vocales. Les cordes vocales des personnes sourdes sont donc en parfait état de fonctionnement, même si leurs difficultés à percevoir les sons influence leurs capacités à en faire usage. Une personne sourde ne s’entendant pas, elle a du mal à prononcer les mots.

Une expression qui fait la part belle aux préjugés

Auparavant, l’expression « sourd-muet » était associée à un manque d’intelligence. En ce qui concerne la surdité, nombre de personnes entendantes pensaient que, puisqu’un sourd ne parlait pas, il ne pouvait comprendre les concepts de la pensée abstraite. Compréhension et expression orale étaient alors associées. Actuellement, nous savons que les capacités d’une personne à vocaliser ne remettent en aucun cas en cause ses capacités intellectuelles. Néanmoins, continuer à utiliser l’expression « sourd-muet » véhicule toujours l’image d’une personne « moins intelligente que quelqu’un qui entend. »

A partir de maintenant, préférez donc le mot « sourd »…

Plus d’infos : site de l’Apedaf



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