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Soutien bruxellois dans la lutte contre les mutilations génitales

08/02/17
Soutien bruxellois dans la lutte contre les mutilations génitales

Pour soutenir les acteurs de terrain dans le domaine des mutilations génitales féminines, Cécile Jodogne, la ministre bruxelloise de la Santé, a décidé de doubler les subventions en faveur de l’association GAMS.

Lundi 6 février, c’était la journée internationale de lutte face aux mutilations génitales féminines. S’apparentant à de la torture, ces traitements cruels, inhumains et dégradants sont contraires aux droits humains. Pire, ils peuvent entraîner la mort. Il s’agit de violations des droits des filles et des femmes, tant en termes de santé, que de sécurité ou encore d’intégrité physique et psychologique.

"L’excision et les mutilations génitales restent un problème universel, qu’on retrouve malheureusement également à Bruxelles", explique, Cécile Jodogne. Ces mutilations sont pourtant interdites en Belgique et doivent faire l’objet de poursuites pénales.

Les activités de prévention et la prise en charge des femmes excisées sont actuellement menées par deux ASBL : le Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles (GAMS) et Intact.

GAMS

Le GAMS est soutenu par différentes autorités, dont la ministre de la Santé qui a doublé la subvention en 2017. Cette dernière passe de 25.000 à 50.000 euros.

Le GAMS Belgique intervient à plusieurs niveaux :

 prévention dans les communautés concernées en informant et en sensibilisant les femmes, les hommes et les enfants ;

 accompagnement psychosocial des femmes déjà excisées, incluant l’accueil social, le suivi psychologique, le suivi individuel et des activités de groupe. Son personnel est composé d’animatrices communautaires, de psychologues, de sages-femmes et d’assistantes sociales.

L’aide juridique de l’ASBL Intact

L’ASBL Intact est, quant à elle, un centre d’expertise juridique. Les juristes qui y sont employés s’efforcent de soutenir les particuliers et les professionnels dans leurs démarches juridiques. Elle agit aussi dans le domaine de la protection nationale en apportant une aide aux professionnels lors de signalements d’enfants à risque, et au niveau international en matière de droit d’asile, sur la base de la protection vis-à-vis des mutilations génitales. Elle est également soutenue par le gouvernement francophone bruxellois via la ministre Frémault à hauteur de 16.000 euros.

Formation des professionnels

Le GAMS et Intact travaillent en partenariat pour la formation des professionnels de divers secteurs : santé, justice, social et asile. Le GAMS a également initié en 2008 le Réseau des stratégies concertées de lutte contre les mutilations génitales féminines, avec l’appui méthodologique de l’Observatoire du sida et des sexualités (www.strategiesconcerteesmgf.be). Une subvention de 20.000 euros est allouée à la coordination de ce réseau, dont un tiers est pris en charge par le Service Public Francophone Bruxellois (anciennement Cocof), et deux tiers par la Région wallonne.

Woman Do

A noter que Cécile Jodogne et sa collègue Céline Frémault débloquent 12.000 euros en faveur de l’association Woman Do qui s’adresse à des femmes exilées en séjour précaire ayant fui des violences, notamment liées à des mutilations génitales. Elle offre à ces femmes un accompagnement psychothérapeutique spécialisé, ce qui implique de travailler avec des interprètes, de pouvoir s’adresser à des personnes ayant un niveau d’instruction faible et de créer un cadre de confiance avec ce public généralement méfiant vis-à-vis des autorités et des services sociaux et de santé.



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