Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

Témoignage : « J'ai retrouvé goût au milieu professionnel »

14/10/14
Témoignage : « J'ai retrouvé goût au milieu professionnel »

L’ASBL Solidarcité (membre de la Plateforme pour un Service Citoyen) propose à des jeunes entre 16 et 25 ans de vivre une année citoyenne. Témoignage.

 Le « Service Citoyen », une année solidaire

 Service citoyen : « Nous sommes vigilants pour éviter les emplois déguisés »

Dieudonné Raphaël a la voix enjouée quand il raconte son expérience à Solidarcité, « une année unique », décrit-il d’emblée.

« Je ne savais plus où m’orienter, j’avais 20 ans. Je pensais commencer dans le manuel mais j’hésitais », explique-t-il. Il s’inscrit alors à Solidarcité en septembre 2013.
Cette ASBL bruxelloise propose aux jeunes entre 16 et 25 ans de consacrer 9 mois au service de la collectivité. En tout chaque année, ce sont 24 jeunes qui se lancent dans l’aventure. Par groupes de 8, accompagnés d’éducateurs, ils participent à divers projets : chantiers manuels, travail social, interculturel, projets artistiques… L’année citoyenne est aussi ponctuée de formations, notamment à la citoyenneté.

« Les jeunes ont soit quitté l’école, ou sont en décrochage scolaire. Ils peuvent également venir d’IPPJ. Ils arrivent chez nous par manque de projet », explique Geneviève Warichet, responsable pédagogique chez Solidarcité, « l’objectif est d’aider le jeune à se trouver un projet d’avenir ».
« J’ai appris beaucoup de choses. J’ai retrouvé une grande confiance personnelle et cette année m’a redonné goût au milieu professionnel », confirme Dieudonné Raphaël, qui aujourd’hui a commencé une formation d’animateur en arts du spectacle.

« L’orientation professionnelle n’est pas le premier but en soi, précise Geneviève Warichet, les jeunes sont là pour vire quelque chose de spécial pendant une année, pour identifier leurs objectifs personnels. Certains ont encore besoin de temps ensuite pour se construire leur projet ».

Reste la question financière. Comment les jeunes s’assument-ils financièrement durant ces neuf mois rémunérés à hauteur de 10 euros par jour ? «  Certains jeunes bénéficient encore des allocations familiales, d’autres du chômage », explique Geneviève Warichet, mais, parce que la loi sur le volontariat n’est pas encore claire, « les jeunes qui bénéficient du chômage sont souvent ennuyés par l’ONEM ». « Cela ne doit pas constituer un frein à la participation des jeunes », précise-t-elle toutefois.

Les jeunes de Solidarcité peuvent compter sur une assistante sociale qui les aide dans leurs démarches pour conserver leurs droits aux allocations de chômage.

Manon Legrand

>>> Solidarcité est implanté à Bruxelles et à Liège. Toutes les infos



Ajouter un commentaire à l'article





« Retour