Un élève sur deux en retard en secondaire

La situation de l’échec scolaire est préoccupante en Communauté française. Près d’un élève sur cinq est déjà en retard en primaire. En secondaire, c’est près d’un élève sur deux qui a dû faire face à l’échec et au redoublement.

La FAPEO, fédération des parents de l’enseignement officiel, lance un appel urgent pour un enseignement sans échec. En effet, l’échec scolaire se répercute de manière importante sur les familles. Les parents qui font face aux difficultés ou à l’échec de leur enfant sont souvent rendus responsables. Ils se voient reprocher un manque de suivi, voire une démission face à leurs responsabilités. Les parents intègrent l’échec comme étant le leur et le vivent dans un sentiment de honte et de fatalité.

Pourtant, vu son ampleur, le problème relève plutôt d’une problématique collective, indique encore la FAPEO. 30% des jeunes abandonnent l’enseignement secondaire sans être diplômés. Par rapport au nord du pays, il y a quasiment deux fois plus de redoublement en secondaire. A Bruxelles, on dénombre 6.000 mineurs qui ne sont inscrits dans aucun établissement scolaire.

En cas de difficulté, le soutien de la part de l’école présente de sérieuses limites, critique l’association de parents. Les écoles de devoirs qui se sont multipliées sont amenées à suppléer au manque de l’école. Et les cours particuliers deviennent monnaie courante.

La FAPEO considère que cette "sous-traitance" de l’enseignement est une dérive qu’il faut corriger d’urgence. Les parents attendent que l’école mette en place des processus pédagogiques adaptés aux enfants tels qu’ils sont et non tels qu’ils "devraient être". Ce n’est pas à l’enfant à s’adapter à la pédagogie, mais les méthodes d’apprentissage à l’enfant. Pour l’association de parents, les remédiations, accompagnements et suivis par des spécialistes scolaires (logopèdes...) devraient être pris en charge dans le cadre de l’école.

L’association appelle les parents à se mobiliser pour initier une refonte de l’approche pédagogique. Elle demande aux écoles de s’ouvrir au dialogue avec les parents, et invite le monde politique à s’occuper de cette problématique, pour une vraie "école de la réussite".