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Vacances : quelles solutions d'accueil pour les personnes handicapées ?

13/07/18
Vacances : quelles solutions d'accueil pour les personnes handicapées ?

Les vacances scolaires peuvent représenter une période de stress pour les familles des personnes handicapées, confrontées au manque de solutions d’accueil pour leurs proches. En Wallonie et à Bruxelles, des services de répit ont été mis en place pour les soulager et offrir un cadre d’activité épanouissant aux personnes handicapées. Est-ce suffisant ?

Si les vacances font plaisir aux enfants, pour les parents, il peut s’agir d’un véritable casse-tête. Entre les stages, les camps des mouvements de jeunesse ou les après-midi chez mamy, les parents qui travaillent essayent tant bien que mal d’occuper leurs enfants. Pour les parents de personnes handicapées, cette question est d’autant plus cruciale. Certains ne sont pas capables de s’occuper à temps plein de leur enfant, parce qu’ils travaillent d’une part, mais aussi parce que leur cas est lourd et qu’ils peuvent être épuisés de s’en occuper au quotidien. Ce problème, s’il se pose toute l’année pour eux - manque de places suffisantes dans les centres d’accueil et d’hébergement - peut se renforcer durant les vacances, en raison de la fermeture d’établissements ou d’écoles fréquentés par leurs enfants.

 [A lire] : Handicap, agir contre le manque de places

Soulager les proches

Face au manque de solutions durables et permanentes pour les familles des personnes handicapées, des « services de répit » ont été mis en place à Bruxelles et en Wallonie. Ils visent à répondre à des besoins ponctuels et à offrir un break aux proches de personnes handicapées durant toute l’année. Garde à domicile, accueil temporaire, dépannage en situation d’urgence, séjours plus ou moins courts… Ces services prennent des formes multiples.

Services de répit et activités de loisirs

Depuis 2014, plusieurs services de répit sont agréés sur le territoire wallon. Ceux-ci ont vu le jour grâce au projet de l’AWIPH (Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes handicapées) baptisé « Initiatives spécifiques » lancé en 2008 en vue de répondre à la demande croissante des familles. Ouverts à tous, ils sont limités à 50 heures par an et par personne (en vue de proposer ce répit à un maximum de personnes), « avec des exceptions en cas d’urgence comme une hospitalisation », précise-t-on du côté de l’AWIPH.

A Bruxelles, outre une maison de répit « Villa Indigo », à destination des enfants malades et handicapés (les cas de handicap lourd ne sont pas pris en charge), des services d’accompagnement comme l’ASAH (L’Association des services d’accompagnement et d’actions en milieu ouvert pour personnes handicapées qui regroupe 21 services d’accompagnement) ou le SUSA ( qui propose des activités destinées aux enfants autistes) reçoivent des subsides pour organiser du répit, à travers des loisirs ou des activités.

 [A lire] : Escalpade : nouveau centre de jour pour adultes handicapés à Louvain-la-Neuve

Initiatives privées

Les familles peuvent aussi trouver des solutions du côté des initiatives privées. Le projet Gratte notamment propose des séjours à l’étranger favorisant la rencontre entre jeunes valides et jeunes en situation de handicap mental léger à modéré. Certaines troupes de scoutisme ou l’ADEPS proposent aussi d’intégrer les personnes handicapées.

De belles initiatives, est-ce suffisant ?

Ces services contribuent à donner aux familles des moments de répit et à fournir à la personne handicapée une ouverture sociale. Cependant, il existe un manque criant de places dans les centres d’accueil et d’hébergement en région francophone.

Fin mai dernier, des parents protestaient contre une décision qui priverait leurs enfants lourdement handicapés de place d’accueil dans une institution. Finalement, il s’est avéré que c’était une erreur de la part de l’AViQ (Agence pour une Vie de Qualité) qui avait signalé aux parents qu’il n’aurait plus l’argent nécessaire pour assurer un accueil aux personnes handicapées en Wallonie. La ministre en charge de l’Action Sociale, Alda Greoli, avait démenti et avait confirmé que les budgets avaient été dégagés par l’AViQ pour prendre en charge 61 familles d’enfants en situation de handicap.

 [A lire] : Un appel à projet pour améliorer le cadre de vie des personnes en situation de handicap

Quelle solution pour le futur ?

Les budgets ont effectivement été dégagés pour 2018. Un accueil structurel, pensé pour ces personnes et adapté à leurs difficultés sera une solution à envisager. D’ailleurs, la ministre A. Greoli concède qu’il faut augmenter le nombre de places disponibles. Elle a affirmé s’engager sur ce terrain et a promis 15 millions euros pour construire de nouvelles infrastructures.

À travers les budgets dégagés, la ministre souhaite pouvoir « résoudre l’entièreté des situations » dans le futur. Serait-ce un petit pas vers un réel changement pour le secteur du handicap ?

La rédaction



Commentaires - 3 messages
  • Bonjour,
    je suis tout Í  fait d'accord pour dire qu'il a un manque pour des activités, plaines, stages,... pour les enfants avec un handicap. Etant moi-même, maman d'un garçon de 11 ans avec un handicap mental, je rencontre des difficultés Í  lui trouver une activité ou autre, et pour me le faire garder c'est vraiment pas évident pendant les vacances car il est pas facile. Ce serait bien qu'il ait des centres ou plaines qui proposent de les prendre en charge pendant les vacances scolaires.

    alisondub81 jeudi 19 juillet 2018 15:30
  • Bonjour, certains centres et plaines de vacances accueillent des enfants porteurs de handicap ou Í  besoins spécifiques. Je vous invite Í  prendre contact avec la coordination Accueil Temps Libre de votre commune ( voir sur le site de Bruxelles Temps Libre ou celui de l'ONE) qui pourra vous aider Í  trouver des stages pendant les vacances en fonction des besoins de votre enfant. Marie H

    Service d'Accueil Extrascolaire de Schaerbeek vendredi 20 juillet 2018 11:27
  • Bonsoir ,les services de repits ne sont pas du tout efficaces en cas de troubles du comportement qui accompagnent souvent l autisme severe avec deficience intellectuelle
    Personnel non forme et peureux ,il y a cinq ans ,mon fils avait alors treize ans ,le repit m a appelé au secours la premiere soiree !! Les éducateurs de garde etaient pourtant deux hommes a l apparence costaud...je fait un metre soixante et je m en sort moi !!!
    Mon fils a maintenant dix huit ans ,129 kilos et un metre quatre vingt cinq et les vacances et tout les soirs de la semaine il est avec moi ,pas de repit capable de s occuper de lui

    Vero1207 mercredi 29 août 2018 20:41

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