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Vulnérabilité et précarisation pour les familles monoparentales

20/10/14
Vulnérabilité et précarisation pour les familles monoparentales

La Fondation Roi Baudouin s’est penchée sur le quotidien des familles monoparentales. Leur situation s’avère précaire et problématique : en Wallonie, près de la moitié des familles monoparentales survivrait avec un revenu situé sous le seuil de pauvreté, soit moins de 1074 euros par mois.

L’étude proposée par la Fondation Roi Baudouin, intitulée "Pour une réponse structurelle à la précarisation des familles monoparentales en Belgique", présente la situation des parents isolés en Belgique. Différentes solutions y sont proposées.

Une situation alarmante

Dans une société où un ménage à deux salaires est devenu commun, vivre avec un seul s’avère compliqué. Le risque de pauvreté est bien plus élevé pour les familles monoparentales que pour les autres familles.
Selon une étude ONAFTS de 2008, 20.48% des ménages avec enfants sont constitués de parents isolés. La répartition régionale se trouve être de 30.86% à Bruxelles, 15.74% en Flandre et 25.52% pour la Wallonie. Pour cette dernière, les familles monoparentales représentent 19% des familles en risque de précarité et 4 parents wallons isolés sur 10 reçoivent une allocation de chômage. En Flandre, ils sont 3 parents isolés sur 10 à bénéficier de ces ressources.

"Juste trop pauvre pour ne pas s’en sortir, juste trop riche pour ne pas être aidé"

Les familles monoparentales sont confrontées à plusieurs facteurs sociologiques problématiques. L’évolution des modèles familiaux est encore mal pris en compte par la société et cette dernière éprouve une difficulté à lutter contre l’appauvrissement d’un groupe social important.
L’étude dénonce de nombreuses difficultés rencontrées par ces familles : une conciliation ardue entre vie professionnelle et vie familiale, des problèmes financiers, une gestion du temps complexe... Avec un niveau de formation généralement moins élevé que la population d’âge actif, la situation sur le marché du travail de ces parents isolés est plus difficile. Les emplois auxquels ces derniers peuvent prétendre n’apporteraient pas forcément des ressources supplémentaires et peuvent même provoquer une perte de revenus, suite aux coûts élevés des transports et des structures d’accueil pour les enfants. A 80% des cas, le parent isolé est une femme : combiner travail et vie familiale pour ces mamans est plus difficile que pour les couples.
La santé mentale des parents isolés s’en ressent : la tendance dépressive s’élèverait à 44% au sein des familles monoparentales contre 25% dans les couples.

Le parti pris de la Fondation Roi Baudouin

A travers cette étude, la Fondation propose 6 solutions afin d’améliorer la vie de ces familles monoparentales. L’accès à l’emploi devrait être facilité ainsi que ceux au logement et aux places en crèche. Une adaptation du système d’allocations familiales pour les familles monoparentales et une surveillance des pensions alimentaires (40% d’entre elles ne seraient pas versées) amélioreraient également le quotidien de ces familles.



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