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La Fédération Wallonie-Bruxelles abandonne le non-marchand

29/06/17
La Fédération Wallonie-Bruxelles abandonne le non-marchand

Suite à la situation politique actuelle, la Fédération Wallonie-Bruxelles a interrompu toutes les négociations avec le secteur non-marchand, qui espérait pouvoir obtenir un accord avant l’été. Ce dernier est furieux.

Le cdH, en refusant de travailler avec le PS suite aux récentes révélations sur le Samusocial et les Cuisines Bruxelloises, notamment, a chamboulé toute la situation politique du pays. L’avenir des réformes entamées sous les gouvernements « précédents » est désormais plus qu’incertain et le secteur se retrouve dans une période de stagnation, tant que la nouvelle majorité n’a pas été décidée. En ce qui concerne les accords du non-marchand, que le secteur espérait obtenir avant l’été, fruit d’un labeur long de plusieurs mois, la situation est catastrophique. La Fédération Wallonie-Bruxelles vient de rompre toutes les négociations, comme le rapporte Bx1 et les réunions s’annulent les unes après les autres.

Un mail qui fit tout s’écrouler

Bonjour à toutes et tous, Vu la décision unilatérale du Cdh de débrancher la prise des différents exécutifs francophones, nous devons malheureusement constater que le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’est plus en capacité de pouvoir mener les négociations comme il s’y était engagé devant vous. A regret, nous nous devons donc d’annuler les différentes réunions prévues les 27 juin et 6 juillet prochains. Croyez-bien que cette situation nous désole car nous savons qu’elle handicape lourdement la nécessaire conclusion d’accords en faveur des nombreux travailleurs du non-marchand. Nous vous remercions… Voici le mail qu’ont reçu les différents représentants du secteur non-marchand. En réaction ? Une carte blanche, publiée dans Le Soir. Le secteur est furieux. «  Les réunions s’annulent les unes après les autres », déplore Yves Hellendorf, secrétaire national à la CSC.

Une action menée par les accueillantes d’enfants

Parmi les réformes entamées par les ministres en fonction avant que Benoit Lutgen n’exclue son partenaire politique de la majorité, celle du statut des accueillantes d’enfants conventionnées. Porté d’abord par Joëlle Milquet et ensuite par Alda Greoli, une fois la première partie, le projet risque à présent de se retrouver aux oubliettes pour de bon. Attendu depuis 2014, cette réforme avait pourtant bien avancé depuis un an et demi. Pour le secteur, il est inconcevable de la laisser mourir. Les représentants exigent que le dossier soit repris par les futurs ministres en charge afin de le concrétiser. Les accueillantes ont dès lors décidé de mener une action, le mercredi 5 juillet, devant les locaux du cdH à Bruxelles, pour exprimer leur colère et (tenter de) se faire entendre, une bonne fois pour toutes.

Réactions du secteur

Pour Eric Dubois, responsable sectoriel à la CGSLB, « En ce qui concerne la CGSLB, dans le secteur Non Marchand, nous sommes évidemment très inquiets de cette situation et nous mesurons aujourd’hui les effets collatéraux et en cascade de l’acte posé par le CDH sur les négociations et avancées vers la concrétisation de nouveaux accords sociaux aux différents niveaux de pouvoir. Officiellement, le gouvernement wallon ne nous a pas encore communiqué ses intentions mais nous sommes évidemment conscients que cette situation soudaine met en péril les nombreux mois de travail et risque de remettre en question les moyens obtenus par plusieurs mobilisations des travailleurs du Non Marchand dans le cadre des négociations d’un nouvel accord social pluriannuel. Les travailleurs des différents secteurs du Non marchand attendaient depuis plusieurs années la conclusion de nouveaux accords sociaux permettant d’espérer améliorer leur condition de travail mais aussi leur pouvoir d’achat...Ils sont aujourd’hui dans l’inconnue et craignent "d’être le dindon de la farce !" »

Le représentant du Setca non-marchand a également été contacté, mais n’a pas encore donné suite à notre demande.

La rédaction

[A Lire]

Enfance :

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Samusocial :

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