Avortement : uniquement en cas de viol ou danger pour la santé
C’est ce que relève ce projet de loi espagnol. 2000 personnes ont manifesté devant l’ambassade d’Espagne à Bruxelles hier et en face du parlement européen. Ils dénoncent l’approbation d’un projet de réforme de loi qui interdit l’avortement
Si en Belgique il est possible d’avorter en toute légalité depuis 1990, en Espagne, les femmes se battent au quotidien pour défendre leur droit à l’avortement. 2000 personnes ont manifesté hier à Bruxelles contre le projet de réforme de la loi actuelle sur les droits sexuels et reproductifs. Si le projet passe au conseil des ministres espagnol, une femme ne pourra avorter qu’en cas de viol avec plainte préalable ou en cas de grave danger pour la santé physique ou psychique.
La plate-forme Abortion Right a été à l’initiative de l’action.
"Ce projet de loi constitue un recul dramatique pour la santé et les droits des femmes en Espagne. En s’attaquant ainsi aux droits des femmes, le gouvernement espagnol renonce à remplir son rôle fondamental de garant de l’égalité et des droits humains. Le projet de loi n’a pas encore été voté par le parlement espagnol et nous nous mobilisons pour empêcher ce retour en arrière de 30 ans, dont nous redoutons les conséquences", a exposé Julia Laot, porte-parole de la plate-forme "Abortion right" dans un communiqué de presse.
"En dehors du cadre très restrictif proposé par le projet de loi, tout avortement sera en effet considéré comme un crime, ne laissant aux femmes vivant en Espagne que deux possibilités : se rendre à l’étranger pour y bénéficier d’un cadre légal et d’un avortement médicalement sûr ou avoir recours à l’avortement clandestin, avec des risques évidents pour la santé", a-t-elle complété.
La plateforme a également prévu un mémorandum à destination du monde politique en leur demandant de « rester vigilant ».
Lire aussi : Lettre ouverte pour la légalisation de l’avortement en Espagne
23/12/2014
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