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Cocof : le secteur de la santé mentale en position délicate

10/12/14
Cocof : le secteur de la santé mentale en position délicate

Un courrier, invitant à rejoindre la Cocom avant le 31 décembre 2014, a été reçu par une dizaine d’institutions bruxelloises, qui dépendent aujourd’hui de la Cocof. Cette procédure s’inscrit dans le cadre du transfert des compétences dû à la 6ème réforme de l’Etat.

La 6ème réforme de l’Etat crée un doute légitime dans le secteur de la santé mentale, selon Cécile Jodogne, la ministre en charge de la Politique de la Santé la Cocof.

Un manque d’information

L’inquiétude plane, d’autant plus que toutes les informations nécessaires n’ont pas encore été communiquées aux institutions. Comment choisir ? « L’équipe », un centre de réadaptation psychosociale, a interrogé la ministre Cécile Jodogne (FDF) sur les conséquences pour leur financement, en fonction du choix effectué.
Cécile Jodogne explique son point de vue : « Je suis bien consciente des inquiétudes du secteur quant aux conséquences financières mais aussi thérapeutiques du basculement de la Communauté française vers le bi-communautaire. (…) Je découvre aussi que certains aspects du basculement n’ont pas été pris en considération par les négociateurs, notamment sur les emplois « Maribel » (un fonds fédéral finançant des emplois dans le secteur non-marchand, NDLR), » rapporte Le Soir.

Des zones d’ombre

Le financement des fins de carrière s’avère problématique : différents aspects n’ont pas été pris en considération et les compétences étaient auparavant réglées par l’INAMI. Aucune réponse n’est à ce jour disponible.
Le bi-communautaire et la Cocof ont signé un protocole d’accord afin de concéder une série de garanties aux associations rejoignant la Cocom. L’aspect thérapeutique n’est cependant pas pris en compte. ..
« J’ai été interpellée par « l’Equipe » et je constate que tout leur travail en réseau, qui est une approche très particulière de la santé mentale avec l’objectif de diminuer le plus possible l’hospitalisation, se passe avec des associations qui travaillent qui ont ce même objectif, et qui restent dans la Cocof. C’est donc exact qu’il y a toute une approche thérapeutique qui se fait en lien avec tout le tissu associatif de la Cocof, et c’est un aspect de leur argumentation qui m’interpelle. Et ça, les lois de financement n’y font pas du tout référence. », explique Cécile Jodogne au journal Le Soir.

Les associations doivent prendre une décision avant le 31 décembre 2014

Une décision des différentes associations est attendue par la Cocom avant fin 2014. Choisir ce basculement sera toujours possible en 2015 : cependant, un accord formel de la Cocof et la Cocom sera obligatoire afin d’effectuer le basculement. Cécile Jodogne conclut : « Selon la Loi de financement, si elles décident de passer à la Cocom, le financement va les suivre. Si elles décident de ne pas basculer, le financement est garanti pour 2015. Et même pendant dix années, hormis l’indexation. Je comprendrais en tout cas que certaines associations se disent « attendons », mais ce n’est pas l’esprit voulu par les négociateurs, et je participe à mettre en place les conditions pour garantir le plus possible le basculement », rapporte Le Soir.

Lire aussi : Cocof, à l’aube des premiers transferts, des interrogations perdurent.



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