Etudes en soins infirmiers : une dernière chance pour les étudiants
En cette rentrée académique, certains étudiants en soins infirmiers et sages-femmes se sont retrouvés dans l’embarras, après avoir raté des crédits dans les années antérieures. Résultat : selon le décret, ils ont dû, malgré eux, basculer dans le nouveau système, qui prévoit 4 ans d’études au lieu de 3. Après avoir contacté le ministre en charge, Jean-Claude Marcourt, celui-ci a néanmoins accepté de leur donner une dernière chance.
Alors que la ministre de la Santé souhaite plus de contrôle pour les infirmiers indépendants, cette année académique, les études en soins infirmiers et sages-femmes passent de 3 à 4 ans pour adapter le cursus à la législation européenne. Mesure demandée depuis longtemps afin de fournir une meilleure formation aux futurs professionnels, sa mise en pratique cause cependant quelques soucis. En effet, plusieurs étudiants déjà engagés dans le cursus se sont vus ‘basculer’ dans le nouveau système après avoir raté des crédits résiduels. Loin d’être ravis que leur cursus passe de 3 à 4 ans, les étudiants ont , par le biais du CPONS, ont contacté le ministre en charge afin de lui demander de faire preuve de souplesse.
Une situation à la belge
D’après le décret, les étudiants ayant raté leurs crédits résiduels des années antérieures, se voient donc obligatoirement basculer dans le nouveau système, avec 4 années d’enseignement au lieu de 3. Les étudiants de 3ème n’ayant dès lors pas encore validé des crédits de 1ère se trouvaient donc contraints de prolonger leurs études. La situation était similaire pour les étudiants de 2ème. Problème : la 3ème Bachelier ne peut pas encore être organisée dans le cadre du nouveau cursus. Le CPONS, qui regroupe les principales structures d’enseignement subsidiées par les provinces et les communes a décidé d’en appeler au ministre en charge, Jean-Claude Marcourt, pour lui demander de faire preuve de souplesse dans l’application du décret.
Une ultime session
Afin de donner la possibilité aux étudiants concernés de valider leur année et de rester dans l’ancien système, une ultime session, exclusivement dédiée aux crédits résiduels, prendra place. A la Haute Ecole Hainaut- Condorcet, celle-ci se déroulera dans le courant du mois d’octobre. « La difficulté était de ne l’organiser ni trop tôt, pour que les étudiants aient le temps d’étudier, ni trop tard pour que ceux qui échoueraient ne soient pas mis en difficulté pour la suite de leur cursus », explique Hubert Rémy, directeur de la section paramédicale de Condorcet, à l’Avenir.
Une bonne communication
Les institutions ont informé les élèves concernés de leur possibilité de représenter ces crédits, en insistant sur le fait qu’il s’agit bien d’une unique opportunité pour eux de valider leur année. L’établissement se protège ainsi contre toute action éventuelle. « Nous leur avons fait signer un papier comme quoi ils reconnaissent avoir eu connaissance de l’information », précise Hubert Rémy, à l’Avenir. « C’est plus d’administratif, mais s’il faut en arriver là... »
Les étudiants de 2ème qui valident leurs crédits passeront donc en 3ème, dans l’ancien cursus. Les étudiants de 3ème, eux, seront diplômés. Cependant, si les étudiants ratent leurs crédits, ils se verront contraints de passer dans le nouveau système et de prolonger leurs études jusqu’au terme de la 4ème année.
La rédaction
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