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Focus sur la situation financière du secteur associatif

23/02/17
Focus sur la situation financière du secteur associatif

À la demande de la FRB, le bureau d’études Ipsos a effectué, en octobre 2016, une enquête auprès des directeurs de 760 associations réparties sur l’ensemble du pays. Les résultats de la 7e édition du Baromètre de la situation financière des associations viennent de paraître.

Il semble que la situation financière des associations se stabilise lentement. Elle reste cependant précaire, car 1 association sur 4 a vu ses revenus diminuer en 2016, 1 sur 5 a rencontré des problèmes financiers et 17% de celles qui occupent du personnel permanent ont dû licencier. En réaction à cette situation, les associations semblent se tourner vers des stratégies alternatives, telles que les économies d’échelle, la marchandisation et les sources de financement privées. Ce sont là quelques-uns des résultats surprenants issus de l’enquête menée par Ipsos et commanditée par la FRB.

Du mieux en 2016

Après la crise financière de 2008, les pouvoirs publics ont économisé sur les subsides aux associations. 8 ans plus tard, la situation est plus stable, mais est toujours considérée comme défavorable. Pourtant, un changement semble être intervenu en 2016. En effet, Alors qu’en 2015, 70% des associations estimaient encore que la situation économique du secteur s’était détériorée, ce chiffre est tombé à 60% en 2016. De plus, le nombre d’associations ayant constaté une amélioration de leur situation économique augmente constamment. Leur pourcentage a doublé pour passer de 11% en 2012 à 22% en 2016.

Les pouvoirs publics : partenaire majeur ?

3 associations sur 10 déclarent avoir constaté une diminution du financement des pouvoirs publics en 2016. Ceux-ci restent pourtant un partenaire majeur. En outre, les revenus commerciaux prennent de l’importance :

 76% des associations font appel à des subventions publiques, 64% aux dons de particuliers et 52% aux dons d’entreprises.

 33% ont tiré des revenus commerciaux de la vente d’objets. Sur l’ensemble de ces associations, 28% disent avoir constaté une augmentation de ce type de revenus en 2016. Pour 2017, 34% prévoient une augmentation de ce type de revenus.

Financements vs missions

La tendance à davantage de financement et de marchandisation est parfois en porte-à-faux avec le maintien de la mission et de l’identité des associations. "Maintenant sur le terrain il faut pouvoir être pragmatique et trouver des financements afin de pérenniser et de développer leurs actions pour répondre aux besoins des citoyens. C’est cette réalité qui explique en partie le recours à des financeurs privés, à des campagnes de crowdfunding ou à d’autres outils financiers. Un élément important lors de toute recherche de financement est d’être pragmatique, inventif mais aussi de conserver un esprit critique sur le sens pour une entreprise d’être financée par tel ou tel financeur. Il faut veiller à garder le contrôle de son identité et de ses objectifs (…)", explique Bruno Gérard, conseiller économique à l’Unipso.

Réforme des provinces

En Flandre, la réforme des provinces est une source d’inquiétude pour les associations. Près de 20% des revenus provenant de subventions publiques émanent du niveau de la province. 7 associations sur 10 (69%) s’attendent à une baisse de revenus suite aux réformes.

Le numérique délaissé

En conclusion, force est de constater que les associations belges ne sont pas encore tout à fait familiarisées avec la collecte de fonds numérique. Les dons via des codes QR et par SMS surtout sont encore peu utilisés. Respectivement 2% et 1% des associations disent y avoir recours.



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