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Les CPAS plaident pour la qualité de l'emploi

11/03/16
Les CPAS plaident pour la qualité de l'emploi

La Fédération des CPAS propose des pistes au Parlement wallon pour améliorer la qualité des emplois au sein des titres-services. Réflexions et enjeux.

La qualité des emplois au sein des titres-services et des CPAS a fait l’objet d’une audition de la Fédération des CPAS, la semaine dernière, au Parlement wallon. Il faut dire que 53 CPAS disposent de services de titres-services, qui emploient 809 personnes, dont 527 temps pleins et la moitié sous CDI. Ces emplois sont essentiellement pourvus dans le secteur de l’aide-ménagère à domicile.

Emplois de qualité

Si les CPAS sont acteurs à ce niveau, c’est parce que les titres-services sont considérés comme un outil intéressant pour l’action sociale, et bien entendu, l’insertion socio-professionnelle. En termes de formation continue, cela touche quelque 41,6% des travailleurs concernés et cela ouvre la porte à des possiblités d’évolution de carrière (E1-E2). La Fédération des CPAS estime donc que différents éléments (temps de travail, stabilité, encadrement, formation et évolution salariale) contribuent à la qualité de l’emploi.

Coût de l’ancienneté

En revanche, la Fédération épingle un coût de personnel lié à son ancienneté, une masse salariale qui gonfle, alors que le financement via les titres-services ne change pas. Il existe donc un déficit au fur et à mesure que le personnel avance en âge. Il n’existe pas non plus de norme et de financement pour l’encadrement et la concurrence est de mise avec les services d’aide aux familles. La Fédération des CPAS souhaiterait donc une prise en compte des frais d’ancienneté, qui serait le reflet de la réalité salariale et permettrait de stabiliser les emplois, ainsi que le financement de l’encadrement.

Un plafond par utilisateur

Parmi les autres pistes proposées, elle suggère un maximum de 200h de titres-services par utilisateur, ce qui permettrait d’éviter la concurrence avec les services d’aide aux familles. Pour différencier ces deux outils, une communication envers les utilisateurs serait nécessaire, puisqu’actuellement les CPAS gèrent à la fois des services d’aides-ménagères titre-services et certains ont également un service d’aide aux familles.

Pour un service d’aides-ménagères sociales

Le public peut-être le même dans les deux cas et les tâches des travailleurs identiques également. Or, l’autonomie d’une personne évolue et l’appel à un service ou à l’autre serait également souhaitable en fonction de ce paramètre. Au nom du principe d’équité, la Fédération demande donc que tous les services d’aides-ménagères titres-services de CPAS aient la possibilité de devenir des services d’aides-ménagères sociales avec un agrément, soit :
 au sein d’un service d’aide aux familles ou en convention avec un tel service
 avec l’obligation de viser le même public

Pistes pour améliorer la qualité de l’emploi

En résumé, les CPAS rappellent que la qualité des titres-services est liée au niveau de l’emploi et de la prestation de services. Que cette qualité est améliorable grâce à un cadrage légal, mais aussi par des pratiques de gestion, comme les formations, l’encadrement et le temps de travail, qui pourraient en outre faire l’objet d’incitants financiers. La conversion en aide-ménagère sociale pourrait également constituer un levier, s’il est cadré. Un enjeu pour les CPAS !

Source : Qualité, titres-services et CPAS. Quelques réflexions et enjeux.



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