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Liège au plus proche des malentendants

18/05/17
Liège au plus proche des malentendants

La ville de Liège devient la première ville francophone dotée d’un système de traduction en langue des signes. Inauguré lundi 15 mai, ce dispositif s’est construit en partenariat avec différentes ASBL.

En Belgique, sur une population de plus de 11 millions de personnes, on en estime un million de personnes sourdes ou malentendantes. Ces chiffres sont encore plus importants dans la province liégeoise. Ce lundi, la ville de Liège a donc mis en place un nouveau dispositif d’accueil pour les personnes sourdes et malentendantes. Développé en collaboration avec l’ASBL Service d’interprétation des sourds de Wallonie (SISW) et l’ASBL Relais Signe, ce nouveau système de traduction via tablette va permettre aux personnes atteintes de déficience auditive d’être plus autonomes dans leurs démarches administratives. Pour le moment le dispositif s’étant à trois mairies de quartier : la mairie des Guillemins, celle de Rocourt et enfin celle de Bois de Breux. Liège devient donc la première ville francophone belge à offrir ce genre de service.

De la simplicité pour les services

Grâce à une tablette mise à leur disposition, les personnes malentendantes peuvent entrer en relation avec un interprète, qui traduira la demande aux agents communaux. Le service est cependant soumis à des horaires. Il est accessible du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00. Ceux-ci peuvent varier en fonction des disponibilités des interprètes. Un calendrier est donc mis à disposition des bénéficiaires sur internet. "Nous sommes la première ville francophone à offrir ce service. Le système est simple et il rend les personnes plus autonomes", a indiqué Julie Fernandez Fernandez à La Libre, échevine notamment des Mairies de quartier.

Plus d’efficacité

L’ASBL SISW propose depuis plus de 20 ans un service de traduction en face à face, en accompagnant les malentendants. Le problème qui se posait était le manque d’interprètes, qui ne pouvaient pas toujours se déplacer. Le dispositif mis en place permet donc une plus grande flexibilité et plus d’efficacité. " Certains de nos interprètes sont appelés pour des prestations extrêmement courtes. On a constaté que 30 % de demandes qui nous parvenaient ne pouvaient pas être rencontrées, faute de personnels disponibles. Nous nous sommes rendu compte que la technologie actuelle permettait de proposer un service sans que l’interprète ait à se déplacer", indique Joëlle Sutera, coordinatrice au sein de l’ASBL SISW, à La Libre.

Des employés municipaux formés

Afin de mieux prendre en charge les personnes malentendantes, la municipalité a décidé de former ses agents concernant cette nouvelle façon de communiquer. "Nous avons eu une formation pour apprendre à utiliser cet outil. Au départ, c’était un peu dérangeant de parler avec la tablette mais au fur et à mesure on s’y habitue", explique Anne Kanlis, employée à la mairie des Guillemins. Pour cela, la ville a débloqué une enveloppe de 3500 euros, comprenant la formation , mais aussi les 30h de traduction par semaine.

La rédaction

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