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Quelles spécialisations pour les kinés ?

22/02/16
Quelles spécialisations pour les kinés?

Quelque 18 000 kinés exercent en Belgique. Quel est l’état des lieux de la profession et quelles sont les spécialisations qui leur permettent de se distinguer de leurs confrères ? Zoom sur cette profession-phare du secteur para-médical.

Ergothérapeute, un métier qui gagne à être connu

La santé, leur objectif professionnel !

Pour pouvoir exercer la profession de kiné, reconnue par la Communauté française, il faut avoir obtenu un Master en kinésithérapie et réadaptation. Le métier s’exerce souvent sous statut d’indépendant, mais des postes de salarié sont également proposés dans les hôpitaux, les maisons de repos, les centres de rééducation ou de psychomotricité, voire les clubs sportifs.

Augmentation d’étudiants belges

Près de 800 diplômés entreraient sur le marché du travail chaque année, selon certaines sources. D’après l’expérience de terrain d’Yvers Ralet, Secrétaire général de l’Union des kinésithérapeutes francophones et germanophones de Belgique (UKFGB), le chiffre serait surestimé, mais il admet une augmentation des étudiants dans cette filière, ces dernières années. Actuellement, 30% des étudiants en kiné sont d’origine étrangère. Bien moins qu’il y a une décennie, où à peine 27% des élèves étaient d’origine belge. Depuis lors, les proportions se sont inversées, suite au décret “non-résident” mis en place par le Ministre Marcourt, en 2006. Cela explique certainement l’augmentation du nombre d’étudiants belges sur les bancs des écoles (70%).

Trop de kinés ?

D’aucun craignent dès lors un trop grand nombre de professionnels sur le marché de l’emploi d’ici peu, comme se fut déjà le cas début des années 2000. Franck Vandenbroucke, Ministre de la santé à l’époque, avait proposé une prime aux kinés qui rendaient leur numéro INAMI. La question de l’instauration des quotas pourrait donc ressurgir dans les débats ou celle d’une limitation de l’accès à la profession, en restraignant le nombre de numéros INAMI. Solution prévalant jusqu’en 2011, mais qui pose évidemment problème et qui est aujourd’hui abolie.

Des quotas ?

Les associations représentatives des kinés privilégiant plutôt de limiter le nombre d’inscriptions aux études, plutôt que lorsque les étudiants ont enfin obtenu leur diplôme après 4 ou 5 années d’études. “L’on peut en effet craindre que trop de kinés se retrouvent sur le marché du travail dans les prochaines années. Si cela devait être le cas, le gouvernement prendra des mesures, certainement de style numerus clausus, à l’entrée des études, comme pour la médecine. Ce serait tragique d’empêcher l’accès à la profession, à la fin des études”, estime Yves Ralet.

Ou des spécialisations ?

Si la Belgique devait faire face à un trop-plein de kinés, la solution ne viendrait-elle pas des spécialisations ? “Des compétences particulières ont déjà été inscrites au Moniteur Belge, dans un A.R. de 2014”, précise Yves Ralet.

Six spécialisations y sont en effet épinglées :
 la qualification professionnelle particulière en kinésithérapie cardiovasculaire
 l a qualification professionnelle particulière en kinésithérapie en thérapie manuelle
 la qualification professionnelle particulière en kinésithérapie neurologique
 la qualification professionnelle particulière en kinésithérapie pédiatrique
 la qualification professionnelle particulière en kinésithérapie en rééducation abdomino-pelvienne et périnatale
 la qualification professionnelle particulière en kinésithérapie respiratoire

Tout le monde ne doit pas se spécialiser !

“Je remarque aussi que depuis peu, la spécialisation en thérapie manuelle est en train de détrôner les osthéopates. Mais attention, se spécialiser ne sera pas profitable à tous les kinés, car ce sont parfois des spécialisations de niche et qui ne répondent pas à la demande d’une patientelle de certaines régions. Il faut pouvoir remplir son carnet de rendez-vous ! Je prône aussi la spécialisation en kiné omnipraticienne (le kiné généraliste en quelque sorte). En revanche, pour les jeunes kinés qui souhaitent être embauchés dans des hôpitaux ou des centres médicaux, c’est intéressant de pouvoir arborer une spécialisation pointue”, conclut le Secrétaire général de l’UKFGB.

Sandra Evrard



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