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Reproche aux médecins : la médicalisation à l'excès met les aînés en danger

25/02/15
Reproche aux médecins: la médicalisation à l'excès met les aînés en danger

La négligence des médecins est dans le viseur de L’ASBL française UFC Que Choisir, qui dénonce le surdosage et la prescription de médicaments inadaptés aux personnes Í¢gées.

L’étude, menée sur les ordonnances de 350 seniors, révèle que les aînés ne sont pas exempts à la surconsommation de médicaments. En Belgique, 67% des patients et 70% des médecins généralistes estiment que nous consommons des médicaments à l’excès. Les personnes âgées, plus fragiles, encourent de graves séquelles.

Prescriptions inadaptées : des chiffres alarmants

L’étude a révélé qu’au moins 40% des ordonnances prescrivaient au moins un médicament déconseillé pour les personnes âgées. Un constat alarmant, d’autant plus que l’organisme des seniors est plus réactif et peine à éliminer les substances que ces médicaments contiennent. En plus de prescrire des médicaments potentiellement dangereux à la santé des aînés, les médecins tendraient à prescrire en trop grandes quantités. En moyenne, ce ne sont pas moins de 8,6 médicaments par ordonnance. D’autre part, 7% des ordonnances présenteraient des lignes de prescriptions totalement inadaptées aux soins pour les personnes âgées. Sans parler du coût des médicaments prescrits en surnombre, l’enjeu sanitaire s’annonce de taille pour les professionnels de la santé.

La médicalisation des aînés pas toujours contrôlée

A l’issue de ce rapport, l’UFC Que Choisir remet ouvertement en cause les pratiques des professionnels de la santé, trop négligents quant à la pertinence de leurs prescriptions. En ce qui concerne les aînés, l’inquiétude est d’autant plus forte que les effets de certains médicaments peuvent être désastreux pour la santé mentale. En janvier dernier, une étude du JAMA Internal Medicine révélait que certains médicaments d’usage courant, s’il sont pris à trop forte dose, peuvent augmenter le risque de démence pour les personnes âgées.

Mobiliser les médecins

Le président de l’UFC Que Choisir Alain Bazot a lancé un appel aux médecins et à la Sécurité Sociale français, pour faire de ce problème sanitaire une priorité nationale. En effet, loin de se cantonner aux cabinets indépendants, un phénomène identique serait constaté dans les centres de soins et les maisons de repos. Il propose notamment, non sans une pointe d’ironie, d’attribuer une prime de rémunération aux médecins qui pratiqueraient la "déprescription"...



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