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Spécialisation psy : neuropsychologue

10/10/18 # Psychologue
Spécialisation psy: neuropsychologue

La profession de neuropsychologue se situe à la croisée de la psychologie et de la neurologie. Le neuropsychologue étudie la manière dont les différentes régions de notre cerveau « Â animent » ou ont un impact sur nos comportements.

Cette spécialisation, partie intégrante du métier de psychologue, est basée sur l’association que le praticien essaye d’établir entre la structure et le fonctionnement du cerveau et les comportements ou fonctionnements psychologiques du patient.

Au coeur du cerveau

Il s’agit d’une profession que l’on retrouve notamment au cœur des établissements hospitaliers, dans les services liés au traitement des traumas, par exemple pour cause d’AVC (accident vasculaire cérébral) et de lésions du système nerveux central, entre autres. Cela comprend aussi le traumatisme crânien, les tumeurs cérébrales, les pathologies neuro-dégénératives ou les infections de type encéphalites ou méningites. Le neuropsychologue peut aussi travailler avec des patients présentant des troubles de l’apprentissage, de l’attention ou de type psychopathologiques.

Diagnostiquer et pronostiquer

Face à ces problèmes, le neuropsychologue est habilité à poser un diagnostic, mais il peut aussi assurer un suivi. Pour ce faire, sa palette d’interventions va de l’entretien clinique aux tests cognitifs. Le neuropsychologue s’attachera à déterminer les troubles d’ordre cognitif, si le patient fait face à des problèmes du langage, de la mémoire, de concentration, de raisonnement. Une fois le diagnostic posé, le professionnel peut établir des liens de causalité entre les troubles et leur origine (lésion ou autre), évaluer les capacités d’autonomie du patient, établir un pronostic et mettre en place un processus de rééducation.

Au cas par cas

La revalidation se déclinera de manière individualisée, selon le lien de causalité établi quant au trouble, mais aussi d’après l’impact cognitif et/ou comportemental. Les réponses apportées sont donc extrêmement variées : exercices visant à restimuler et entraîner les zones cérébrales et les fonctions déficitaires, utilisation de prothèses mentales, mise en place d’activités de la vie quotidienne et/ou professionnelle, travail sur l’amélioration de la qualité de vie du patient.

Une approche pluridisciplinaire

Pratiquer ce métier implique une curiosité pour les neurosciences, discipline très en vogue et en pleine évolution. De même qu’une actualisation continue des connaissances en neurologie et en pathologies mentales. Au niveau des qualités humaines, cela exige une grande capacité à vulgariser des problématiques scientifiques très pointues, d’être à l’écoute du patient et de sa famille, de posséder l’envie d’aider, un sens de l’empathie et de la communication. Mais aussi un esprit d’analyse et une structure de raisonnement, un sens de l’observation et de la rigueur. La stimulation d’apprentissage continu sur les fonctions cognitives et le fonctionnement du cerveau est aussi capital, au vu de l’évolution rapide de cette matière. Afin de pouvoir lire des études et recherches de qualité, l’anglais est forcément important !

Un métier d’avenir

Au niveau des débouchés, ils sont variés. Il s’agit d’une certaine façon d’un métier d’avenir, car il répond à une demande croissante de problèmes liés au vieillissement de la population : désordres cognitifs liés à l’âge (Alzheimer, démence, maladies dégénératives, Parkinson, AVC, maladies chroniques, etc). Il sera souvent amené à travailler au cœur d’une équipe pluridisciplinaire, composée de médecins, kinés, logopèdes, ergothérapeutes, infirmiers, assistants sociaux, mais aussi des services gériatriques.

Débouchés variés

Mais le neuropsychologue peut aussi entamer une carrière dans un centre de recherche (universitaire ou privé), travailler dans le milieu hospitalier, en centre de santé mentale, en maison de repos, dans les centres de rééducation, etc. Les neuropsychologues sont également amenés à travailler avec les enfants, dans le cadre de problèmes scolaires (centres PMS) liés à des troubles de l’attention ou du langage, par exemple. Enfin, ce praticien peut également donner des cours au sein des universités ou hautes écoles, qui enseignent cette matière. S’installer à son propre compte constitue également une option.

Quelle formation ?

Les formations sont prodiguées via des masters universitaires en psychologie, au sein desquels certaines institutions proposent des options en neuropsychologie clinique ou en neurosciences cognitives (ULG), en neuropsychologie et développement cognitif (ULB), neuropsycholinguistique (UMonds), entre autres.

Sandra Evrard

Et pour aller plus loin :

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 La totalité du podcast de Michael, psychologue clinicien en cliquant sur ce lien

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