Une vingtaine de bandes à Bruxelles

Une vingtaine de bandes urbaines sont actives à Bruxelles, selon les chiffres de la police fédérale. Elles compteraient environ 300 membres.

La police fédérale dispose de sa propre banque de données, mais les zones de police ont également leurs propres informations, qu’elles s’échangent tous les mois.

Les bandes urbaines se constituent sur des critères ethniques et géographiques, comme en témoignent les noms de certaines d’entre elles : "1140", "1120" ou "1020", faisant référence au code postal de la commune.

Les membres ont en moyenne entre 15 et 25 ans. Les vols avec ou sans violence représentent la majorité des délits commis par les bandes urbaines. Elles se livrent aussi à des trafics de stupéfiants, mais pas à grande échelle. Il n’y a pas de logique de recherche de profit.

Il y a des faits de violence, mais le plus souvent entre bandes rivales. Elles ne cherchent pas à s’affronter mais répondent à une logique de représailles.

La police de la zone Bruxelles-nord a enregistré, en 2008, 45 faits commis par la bande "1140", la bande la plus importante en Région bruxelloise, qui compterait plus de 80 membres. La plupart des faits concernent des vols dans des véhicules mais certains concernent des attaques à main armée, voire un meurtre.

Pour le commissaire de la zone de police Bruxelles-nord, l’intervention policière seule ne sert à rien. Il faut agir avec les services d’aide à la jeunesse. Il indique travailler au niveau local avec les services de prévention.

(source : Le Soir ; photo : Jorre Janssens)