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Vous êtes sexologue ? Prouvez-le !

24/01/17
Vous êtes sexologue ? Prouvez-le !

Ce lundi 23 janvier, le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) a publié un avis dans lequel il veut réglementer la profession de sexologue. Au revoir les charlatans !

Après la psychothérapie, c’est le secteur de la sexologie qui est dans le collimateur des autorités. En effet, le Conseil Supérieur de la Santé veut désormais réglementer la profession, avec une loi et une formation spécifique. Au revoir les « professionnels » qui fournissent conseils personnalisés via une ligne téléphonique ou dans les journaux. Egalement hors circuit : les « experts » des émissions de télévisions ou des hebdomadaires populaires.

Une loi précise

Le CSS veut qu’une loi définisse clairement ce qu’est la sexologie clinique et veut mettre en place une formation adaptée, mieux encadrée pour les personnes souhaitant en faire leur profession. L’objectif : garantir des soins de qualité. « La pratique de la sexologie clinique est multiple et large. Afin que chaque personne se posant des questions au niveau de sa santé sexuelle puisse trouver une offre de soins de qualité, il est important que la fonction de praticien sexologue clinicien soit légalement encadrée. Une reconnaissance du sexologue clinicien comme professionnel de santé autonome est donc nécessaire » ont confié les experts au Soir.

L’université, mère de toutes les formations

En vue de pouvoir pratiquer librement la profession de sexologue et être reconnu, la personne devra suivre une formation universitaire incluant un stage pratique de 5 ans, puis une pratique sur une période de 3 ans, pendant laquelle le futur sexologue sera supervisé. S’il veut conserver son titre, le sexologue devra entrer dans une logique de formation continue. Au programme : formations et intervisions avec des accréditations accordées ou non.

« La formation doit donc consacrer une part importante à la pratique. Elle doit être multidisciplinaire. De plus, un sexologue clinicien doit avoir la possibilité de se former en psychothérapie », explique, au Soir, le docteur Fabrice Jurysta, sexologue à l’hôpital de Jolimont.

Quid du contrôle ?

La mise en place de ce type de formations inclue qu’un organe puisse contrôler sa pratique sur le terrain. Les experts recommandent une structure de contrôle comme l’Ordre de professions médicales, pour pouvoir mettre en place le suivi, ainsi qu’un code de déontologie.



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