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8% des parents restent sans réponse dans leur recherche de crèches

03/12/15
8% des parents restent sans réponse dans leur recherche de crèches

La ligue des Familles publie le "Baromètre des parents" et rend compte de l’avis de 1.500 parents. Parmi les thèmes abordés : celui de la petite enfance. Focus sur les chiffres clefs du secteur.

63% des familles qui habitent en Fédération Wallonie Bruxelles ont confié avoir inscrit leur enfant dans une structure d’accueil. Un chiffre important que l’O.N.E rejoint dans une moindre mesure pour qui environ 40% des enfants ont fréquenté les crèches au moins un jour en 2014. Autre élément interpellant : les familles nombreuses apparaissent comme étant les moins enclines à recourir aux crèches. La situation s’explique par le fait que ces familles, comportent plus souvent un papa ou une maman au foyer. Enfin, le niveau socio-économique et l’exercice d’une activité professionnelle n’est pas sans conséquence sur le taux de fréquentation.

Trouver une place d’accueil : un parcours du combattant pour certains

Le baromètre révèle que 80% des parents ont cherché une place avant la naissance de leur enfant. Des (pré)inscriptions autorisées donc par la réglementation actuelle dès le troisième mois de grossesse. Le processus de recherche dure pour sa part environ 3 mois. Des disparités existent aussi entre Bruxelles et la Wallonie : 63% des familles bruxelloises ont du mal à trouver une place d’accueil contre 40% des familles wallonnes. Pour finir, 8% des parents ne parviennent pas à obtenir une réponse des milieux d’accueil pour leurs enfants.

Satisfaction de la qualité de l’accueil en structure

Des chiffres plus satisfaisants ressortent tout de même de l’enquête puisque 70% des parents affirment être reconnaissants envers le lieu d’accueil proposé. En particulier, la compétence du personnel semble très appréciée par les parents.

Un coût important pour 34% des parents

Les parents déboursent en moyenne 347 euros par mois pour la prise en charge de leur enfant. À Bruxelles, les prix peuvent atteindre les 600 euros. De tels tarifs ne permettent pas à toutes les familles d’assumer le recours aux structures d’accueil. En effet, 80% des parents appartenant aux groupes sociaux les plus aisés (CIM 1 et 2) nous affirment que leur enfant fréquente la crèche contre à peine 24% des parents qui appartiennent aux groupes sociaux défavorisés (CIM 7 et 8).

L’ASBL du Centre pour la petite enfance (CPE) à Nivelles

Face à ces chiffres, il est clair qu’une prise de mesure dans l’investissement public du secteur de la petite enfance est nécessaire. À Nivelles, la ville s’en sort plutôt bien par rapport à d’autres provinces et communes. Le politique y consacre un budget annuel de 2,2 millions d’euros et une part communale de plus de 420.000 euros. Ces ressources s’impliquent au maintien de deux lieux d’accueil et plus de 120 accueillantes conventionnées s’occupant de près de 290 enfants. L’ensemble des structures est géré par une ASBL paracommunale : le Centre pour la petite enfance (CPE).

A partir de 2013, la CPE a fait le choix de réaliser une étude pour déterminer le nombre de places à créer afin de répondre à l’évolution démographique de Nivelles.

L’ASBL innovera donc un peu plus puisqu’elle permettra l’ouverture de deux crèches de 36 places chacune d’ici 2017. Un programme de recrutement d’accueillantes conventionnées sera également lancé prochainement.
Ces projets qui nécessitent des fonds conséquents peuvent compter sur le soutien de l’O.N.E qui octroie pour sa part 460.000 euros. La contribution de la Ville passe de son coté de 445.000 euros l’an dernier à 517.000 euros en 2016. De quoi inspirer les autres localités ?

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