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La profession d'ambulancier privé bientôt réglementée à Bruxelles

05/12/17
La profession d'ambulancier privé bientôt réglementée à Bruxelles

A Bruxelles, l’obtention d’un agrément afin de pouvoir exercer le métier d’ambulancier dans les transports médico-sanitaires dits non urgents sera obligatoire d’ici fin 2018.

Le ministre bruxellois de la Santé, Didier Gosuin (Défi) et son homologue Cécile Jodogne (Défi), ministre en charge de la Santé à la Cocof, ont proposé un texte permettant de règlementer l’accès à la profession d’ambulancier privé. Cet agrément, déjà appliqué depuis de nombreuses années en Région wallonne et flamande, devrait être mis en application à Bruxelles d’ici fin 2018.

Une profession pour l’instant non réglementée

Que ce soit pour une visite médicale, un transport jusqu’à l’hôpital pour consulter son médecin ou encore pour le déplacement d’un hôpital à un autre, ces services nécessitent pour beaucoup un recours à des ambulanciers privés. A Bruxelles, pour travailler au sein d’entreprises privées, les ambulanciers du secteur dit « non urgent » n’ont pour l’instant l’obligation que de fournir leur permis de conduire et un certificat médical prouvant leur aptitude à la conduite. Afin de réglementer davantage le secteur, la Cocof et la Cocom viennent de proposer un texte règlementant l’accès à la profession, texte qui sera très prochainement présenté au parlement.
Didier Gosuin explique à la Dernière Heure : « C’était très important pour nous de travailler ensemble pour créer cette réglementation. Nous allons faire en sorte que les travaux se fassent en parallèle pour pouvoir voter ces textes en même temps ». Attention cependant à ne pas confondre le SIAMU, chargé de protéger la population bruxelloise et intervenant en urgence, avec les ambulanciers privés, dits comme des « transports médico-sanitaires non urgents », avertit Cécile Jodogne.

Une meilleure qualité de service

Cette décision a comme objectifs de garantir une meilleure qualité de service ainsi qu’une clarification de la situation du secteur, actuellement jugée trop floue. Pour Mark Vermeire, administrateur-délégué de la société Ambulance M2, spécialisée dans le transport médico-sanitaire de patients aux soins intensifs, cette mesure est une excellente nouvelle. Il explique à la Dernière Heure : « Cela fait 12 ans que je me bats pour que l’accès à la profession soit réglementé, cette fois ça a l’air d’être la bonne. »
Selon lui, cela permettra aux ambulanciers d’acquérir un savoir-faire nécessaire à leur métier, ainsi que d’offrir un meilleur service aux patients. En effet, les sociétés privées devront se plier à de nouvelles normes : un équipement médical à l’intérieur de toutes les ambulances, l’uniformisation des couleurs des ambulances afin d’être reconnaissable pour tous, une transparence dans les prix et enfin une formation des ambulanciers aux premiers secours. Pour Mark Vermeire, cette formation est très importante : « Même lorsque l’on déplace des gens d’une maison de repos chez le médecin, il faut un minimum de compétences dans le secteur médical. J’ai déjà vu des ambulanciers privés qui se sont retrouvés devant un homme évanoui sur le trottoir et ils n’avaient aucune idée de ce qu’il fallait faire. »

La rédaction



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