300 délinquants sexuels bientôt sans suivi
Le Centre d’appui bruxellois, asbl qui assure un suivi thérapeutique des auteurs de violences sexuelles, est prié de quitter ses locaux installés au SPF Justice. Un renvoi qui risque d’obliger l’association à fermer ses portes.
Jeudi, le SPF Justice à annoncé au Centre d’appui bruxellois (CAB) qu’il était prié de quitter ses bureaux avant le 31 juillet 2014. Le centre d’appui, spécialisé dans l’évaluation, l’orientation et le suivi des auteurs de violences sexuelles, menace donc de fermer ses portes. Et ses dossiers.
Suivi, évaluation, orientation
Le CAB a vu le jour après l’affaire Dutroux. Ses missions touchent aux secteurs pénitentiaire, de la Justice et de la Santé. L’asbl assure l’évaluation, l’orientation vers les professionnels spécialisés et la vérification du suivi des délinquants sexuels condamnés bénéficiant d’une mesure alternative. Elle coordonne et traite ainsi 300 dossiers par an dans la Région de Bruxelles-Capitale et reçoit en moyenne une centaine de nouveaux mandats judiciaires chaque année. L’asbl est composée d’une petite équipe de 3 psychologues à mi-temps et un secrétaire à temps plein,.
Incompréhension générale
Le SPF Justice manquerait de place. Coïncidence ironique, cette décision intervient pendant la semaine de sensibilisation contre le viol. Une campagne lancée vendredi passé par Joëlle Milquet, Laurette Onkelinx, et Annemie Turtelboom, ministre de la… Justice ! Un sondage réalisé à la demande d’Amnesty International et SOS Viol a également révélé des chiffres effrayants : chaque jour, 8 femmes en Belgique déposent plainte pour viol. La prise en charge thérapeutique des délinquants sexuels est donc capitale pour diminuer ces agressions et éviter le risque de récidive.
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