Aider les professionnels à lutter contre les mutilations génitales
La Ministre des Droits des femmes, Isabelle Simonis entend poursuivre la lutte contre les mutilations génitales féminines à travers la formation des professionnels.
La formation des professionnels et la sensibilisation des populations concernées est un élément essentiel du combat mené contre les MGF. C’est pourquoi, la Ministre Simonis envisage de renforcer la formation initiale et continue des professionnels. À travers le Plan intra-francophones 2015-2019 de lutte contre les violences sexistes et intrafamiliales de la FWB, l’enseignement supérieur et l’Enseignement de promotion sociale seront aussi impliqués au processus. La promotion sociale relevant de ses compétences, se verra attribuer des modules de formations spécifiques relatives aux questions de violence (en ce compris les MGF) à destination des professionnels.
Kit de prévention
Le Plan intra-francophone met également à disposition un kit de prévention contre les MGF à destination des professionnels. Ce guide contient :
– un mode d’emploi du kit (présentation des outils et leur usage, présentation des associations spécialisées et de leurs champs d’action),
– une carte mondiale des prévalences MGF,
– le « passeport STOP MGF » rappelant la loi belge concernant les MGF,
– le dépliant « pas d’excision pour ma fille »,
– un triptyque reprenant les critères d’évaluation du risque,
– l’échelle de risque et l’arbre décisionnel,
– le guide d’entretien avec les filles et leur famille,
– un modèle d’un certificat médical qui peut être rédigé après examen, avant un départ en vacances,
– un modèle d’engagement sur l’honneur à ne pas faire exciser son enfant,
– la brochure « Le secret professionnel face aux MGF »,
– le guide à l’usage des professions concernées, l’étude de prévalence des femmes excisées et des filles à risque en Belgique (mise à jour au 31 décembre 2012).
Des mesures pour chaque secteur d’intervention
Par ailleurs, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles vise également à désigner des personnes de référence au sein de certaines institutions clés (telles les maternités, l’ONE, la médecine scolaire, les services d’aide à la jeunesse, …). Le but ? Renforcer la coordination de leurs interventions respectives, à soutenir les associations qui agissent sur le terrain, à intégrer la problématique des MGF dans les séances EVRAS ou encore à soutenir la diffusion d’outils. La singularité de l’approche réside dans les mesures et actions concrètes qu’elle propose à chaque secteur d’intervention, à savoir : la santé, la protection de la jeunesse, les services de police et judiciaire et l’asile.
Signalement des situations à risque
À l’heure où près de 17.200 femmes et filles excisées ou à risque de l’être résideraient en Belgique, la Ministre Simonis a insisté sur l’importance de détecter les situations à risque et réagir adéquatement. En 2015, les signalements répertoriés auprès des services de premières lignes et des associations spécialisées étaient dérisoires. Quant au parquet, il n’aurait reçu aucune plainte à ce sujet. Une situation qui oblige donc les asbl GAMS, Stratégies concertées, Garance et la Ministre des Droits des femmes, Isabelle Simonis à poursuivre le travail entamé.
Commentaires - 2 messages
Ajouter un commentaire à l'article