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Bruxelles prévoit un moratoire sur la création de lits en maison de repos

27/05/16
Bruxelles prévoit un moratoire sur la création de lits en maison de repos

Un avant-projet d’ordonnance a été examiné par le gouvernement bruxellois qui prévoit un moratoire sur la création de lits en maison de repos.

Trop de lits dans les institutions pour les aînés ? Le moratoire sur les lits, fixé jusque en 2020, permettra à Bruxelles de mieux gérer ses coûts. Aujourd’hui, 2.461 lits sont inoccupés sur les 17.916 lits vacants en MR et MRS. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène dont une augmentation de la population des plus de 80 ans qui stagne. Mais aussi une population vieillissante moins importante à Bruxelles qu’en Wallonie et en Flandre et une entrée plus tardive en maison de repos.

Un secteur privé envahissant

Le trop plein de lits est surtout l’œuvre du secteur privé qui dispose de 2.075 lits. D’où le fait que le gouvernement intègre cet aspect à l’étude. Le privé maille le territoire bruxellois à raison de 70% pour les lits en MR et 51% pour les lits en MRS. Pour le reste, ce sont les CPAS et ASBL qui se partagent le marché. Ainsi, les lits disponibles se trouvent dans les établissements les plus chers de la capitale. Dans le cadre de ce moratoire, Bruxelles sera aussi amenée à réfléchir à la politique tarifaire des établissements publics, privés et associatifs qui diffèrent l’un de l’autre. Selon le secteur, les différences de prix peuvent varier entre 70 et 250 euros.

Seulement 40% de lits médicalisés

Par ailleurs, la majorité des lits disponibles ne sont pas médicalisés. Cette fonctionnalité est moins rentable puisque l’espace et la prise en charge des patients doivent être plus important. A cet effet, le gouvernement souhaiterait envisager la transformation de lits MR en MRS. "Actuellement, nous sommes avec un manque de lits MRS par rapport à la Flandre et à la Wallonie", explique Didier Gosuin, Ministre de la Santé. "Si nous développons le maintien à domicile des personnes âgées, cela veut dire que l’âge de rentrée en institution va encore augmenter. Du coup, nous aurons besoin de lits médicalisés supplémentaires.", poursuit-il.

Comprendre la réalité bruxelloise

Ce moratoire vise aussi à déterminer la spécificité des aînés bruxellois afin de mieux évaluer les besoins. La création d’un taux de couverture par communes comme pour les crèches est-elle envisageable ?...Affaire à suivre !



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