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De Block vs les mutualités : le patient au départ

30/11/16
De Block vs les mutualités : le patient au départ

Ce lundi 28 novembre 2016, l’ensemble des mutualités belges et la ministre de la Santé, Maggie De Block, ont signé le Pacte d’avenir des mutualités. Il met l’accent sur le rôle de ces dernières dans le domaine des soins de santé et incite à prendre pour point de départ les besoins du patient.

Grâce au Pacte d’avenir, Maggie De Block veut transformer les mutualités en véritables "mutualités de santé" pleinement orientées vers le patient et davantage impliquées dans la politique de santé. Pour ce faire, la ministre modernise le secteur en profondeur et accorde de nouvelles responsabilités aux organismes assureurs. À condition "d’obtenir les moyens nécessaires à l’exécution des nouvelles tâches", rétorquent les mutualités.

Pacte d’avenir

Le Pacte d’avenir avec les mutualités s’est conclu entre la ministre De Block et ses administrations et les 7 organismes assureurs du pays. Pour Maggie De Block un tel pacte est positif : "Les mutualités sont très proches du patient et en même temps impliquées dans la politique de santé. Les accords conclus dans ce pacte doivent nous permettre de concrètement adapter leur rôle aux besoins et attentes actuelles, comme stipulé aussi dans l’Accord de gouvernement". Les mutualités sont plutôt satisfaites des "nombreux points positifs du pacte". Elles apprécient particulièrement le fait que la politique de la santé prenne les besoins du patient pour point de départ.

Modernisations

Ce Pacte modernisera en profondeur le fonctionnement des mutualités par l’attribution de toutes sortes de nouvelles tâches. Par exemple, la fonction de paiement au guichet sera progressivement remplacée par des circuits de paiement électroniques. Aussi, à partir de 2018, les "certificats du médecin" traditionnels disparaîtront. Autres mesures :

 renforcement du rôle de "coach santé" des mutualités,

 les données relatives à la maladie et à la santé permettront d’évaluer efficacement les décisions politiques,

 les organismes assureurs devront contribuer aux contrôles et au respect de la réglementation pour éviter le gaspillage financier,

 revalorisation de l’expertise des médecins-conseils,

 rationalisation de l’offre des assurances complémentaires,

 renforcement de la bonne gestion des organismes assureurs.

Budget limité

En plus de tous ces axes de réforme, des accords relatifs au financement ont été conclus : Maggie De Block a demandé qu’il soit "davantage lié au fonctionnement sur le terrain". Les mutualités estiment, quant à elles, primordial d’ "obtenir les moyens nécessaires à l’exécution de leurs tâches". La politique du gouvernement fédéral va cependant dans une toute autre direction, car il a décidé d’imposer aux mutualités des efforts d’austérité à hauteur de 120 millions d’euros pendant la législature actuelle, sans garantie que des mesures d’économie supplémentaires ne viennent pas s’y greffer. Les mutualités demandent ainsi "la liberté nécessaire pour organiser les nouvelles tâches" et souhaitent "une concertation constructive avec le gouvernement", car elles refusent "les dictats imposés unilatéralement".



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