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Formation au CESA : vivre et agir dans un monde incertain !

12/05/20
Formation au CESA: vivre et agir dans un monde incertain!

Comment vivre et agir dans un monde impacté par un déclin systémique ? Comment favoriser la résilience en temps de crise ? Ces questions seront au cœur de la formation d’urgence socio-humanitaire, basée sur l’approche collapsologique et proposée par le Centre d’Enseignement Supérieur pour Adultes.

Pandémie du Covid-19, attentats, accidents nucléaires, catastrophes naturelles, épidémies, précarité sociale… Nous sommes tous susceptibles d’être un jour ou l’autre confrontés à une crise de grande ampleur. Notre génération et les suivantes font, en effet, face à des défis de société inédits. Un seul élément est finalement certain : demain sera radicalement différent. Face à ce constat, le Centre d’Enseignement Supérieur pour Adultes a choisi de proposer une formation innovante. Calquée sur les apprentissages de celles et ceux qui se confrontent déjà aux situations hors normes : les humanitaires de terrain. Celle-ci se veut immersive et basée sur le co-apprentissage.

Une clef favorisant la résilience

Pour mettre sur pied cette formation plutôt originale, le CESA s’est basé sur un concept qui a de plus en plus le vent en poupe : la collapsologie, soit l’étude de l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle et de ce qui pourrait lui succéder. Deux figures importantes de cette théorie parrainent d’ailleurs la formation : Gauthier Chapelle et Pablo Servigne, ingénieur agronome et docteur en biologie.

Ce dernier a co-écrit avec Raphaël Stevens, éco-conseiller, « Comment tout peut s’effondrer ». Dans cet ouvrage, le duo annonce ni plus ni moins l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle. Attention, n’y voyez pas une apocalypse comme celle dépeinte dans la Bible, non. Pour les deux théoriciens francophones de la collapsologie, il s’agirait davantage de la fin de la société de l’abondance et de l’idée d’une croissance illimitée. Empêcher la catastrophe ne serait donc plus à l’ordre du jour. Tout est foutu, alors ? Évidemment que non ! Pablo Servigne et Raphaël Stevens proposent une solution pour atténuer l’impact de ces effondrements : accroître la capacité de résilience de la société.

« Plutôt que d’attendre le déclin subi, il est opportun d’opérer les changements nécessaires dans tous les domaines et donc aussi au niveau des formations, et de construire des réseaux solidaires », commente Marie Vanhaverbeke, éducatrice au CESA. « Donner les outils de résilience à la majorité des personnes, quelle que soit sa formation et ses compétences est assurément un bon moyen pour atténuer l’impact de ces crises. Voilà l’objectif de notre formation d’urgence socio-humanitaire, qui se calque sur les méthodes d’apprentissage des humanitaires de terrain. »

Au cœur d’un contexte VUCA

Concrètement, les participants seront plongés dans des mises en situations, basées sur un scénario d’effondrement de la société industrielle, concoctées par COREsilience.eu spécialisée dans l’apprentissage immersif. Les participants apprendront à vivre et agir dans un monde abîmé et à développer leurs capacités de résiliences sociales ainsi qu’individuelles.
Les étudiants seront également amenés à évaluer leurs actions en fonctions des normes humanitaires et à réinventer des stratégies complexes en réponse aux situations de crises systémiques. Le tout au cœur d’un contexte VUCA (volatility, uncertainty, complexity and ambiguity). Un acronyme créé par l’armée qui résume cette idée que demain est incertain.

Et cerise sur le gâteau : les étudiants seront immergés le temps d’un week-end au cœur d’une catastrophe plus vraie que nature. Un immense jeu de rôles qui leur permettra d’expérimenter des conditions extrêmes et de tester en situation « réelle » les outils théoriques fournis lors des cours. De quelle nature sera la crise qu’ils devront gérer sur le terrain ? Surprise !

Si vous souhaitez plus de renseignements www.cesa.be - 071 /45.11.08 ou séance d’infos en visioconférence le jeudi 28 mai à 18h30, inscription : marie.vanhaverbeke@cesa.be.

E.V.



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