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Inclusion digitale des personnes fragilisées : six projets soutenus

27/08/19
Inclusion digitale des personnes fragilisées: six projets soutenus

Participer pleinement à la société implique aussi de savoir utiliser les outils numériques. Le Fonds ING pour une Société plus Digitale soutient six projets qui aident des personnes fragilisées à développer leurs compétences numériques. Il s’engage à fournir cet appui pendant deux ans.

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Rechercher des informations, consulter des offres d’emploi, rester en contact avec l’école de son enfant, prendre rendez-vous chez le médecin, s’inscrire à un service, effectuer des achats et des opérations bancaires… Pour régler un tas de choses de la vie quotidienne, il faut savoir utiliser internet. Mais pour près de 40% des Belges, c’est loin d’être une évidence.

Afin d’éviter à ces personnes de se retrouver dans une situation d’isolement et de vulnérabilité aggravée, de nombreuses organisations s’attachent à développer leurs compétences numériques. À la suite d’un appel, six projets de cette nature ont été sélectionnés par un jury indépendant. Ils obtiennent un soutien du Fonds ING pour une Société plus Digitale, géré par la Fondation Roi Baudouin. Dans un premier temps, les projets recevront un soutien financier allant de 19.000 à 90.000 euros. Une évaluation aura lieu tous les six mois et, si les résultats prévus sont atteints, un même montant leur sera accordé la deuxième année.

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Une plateforme à l’échelle nationale

Les six projets sélectionnés partagent tous un même objectif : renforcer l’inclusion digitale de personnes fragilisées. Deux d’entre eux se situent en Wallonie et deux autres, à Bruxelles. Un autre englobe Anvers, Gand et Courtrai. Une plateforme sera quant à elle développée à l’échelle nationale. Le caractère durable des projets, leur impact mesurable, ainsi que le renforcement de l’autonomie et de l’émancipation des bénéficiaires sont autant de critères qui ont retenu l’attention du jury.

Voici les six lauréats :

 WeTechCare développe une plateforme pédagogique bilingue sur laquelle des intervenants professionnels, des aidants proches ou des membres de la famille trouveront des outils (manuels, tutoriels…) qui leur permettront d’aider d’autres personnes à s’y retrouver sur internet. La plateforme présentera aussi un aperçu des organisations qui proposent une formation numérique depuis le niveau débutant.

 Avec son projet DIGITarc, l’asbl ‘Action et Recherche Culturelles – Régionale de Namur’ veut aider les entrepreneurs de la région qui ne disposent pas des compétences numériques pour valoriser leur entreprise sur internet, mais aussi les seniors désarmés face à la digitalisation des services, les primo-arrivants ainsi que tous les publics précarisés qui n’ont pas accès aux outils informatiques.

 Forte d’une première expérience positive, l’école fondamentale spécialisée Sainte-Gertrude à Brugelette poursuit sa mutation en école numérique. À l’aide des nouvelles technologies, les élèves en situation de handicap apprennent à communiquer et à devenir autonomes, ainsi qu’à préparer leur future insertion professionnelle. Le projet s’étend à présent à tous les élèves.

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 Les voyageuses du numérique : l’organisation bruxelloise ‘Bibliothèques Sans Frontières’ invite des femmes isolées et victimes d’exclusion numérique à un petit déjeuner agrémenté d’un petit ‘plus’ : un atelier numérique qui aborde des thématiques applicables à leur vie quotidienne (ex : démarches administratives). Ces ateliers renforcent le sentiment d’indépendance et prévient l’isolement face à la numérisation, dans une atmosphère rassurante.

 Hobo, un centre de jour pour sans-abris situé à Bruxelles, organise des ateliers d’initiation à l’informatique adaptés au rythme de son public afin de rendre celui-ci plus autonome. Car pour les sans-abris aussi, l’utilisation d’outils numériques est souvent une nécessité, que ce soit pour chercher du travail ou un logement, rester en contact avec certaines personnes…

• Avec le projet ’De ideale Digitaal Inclusieve Wijk’, les villes d’Anvers, de Gand et de Courtrai travaillent déjà depuis des années à l’inclusion numérique. Avec l’aide de Digipolis, elles vont partager leur expertise pour parvenir à un concept unique de Quartier digital inclusif que chaque ville testera dans deux quartiers. Le résultat sera traduit en une boîte à outils qui permettra à d’autres villes et communes de passer à l’action.



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