"L'Aide à la jeunesse, ça craint"
Suite aux grèves des services d’Aide à la Jeunesse et des Services de Protection Judiciaire depuis le 17 janvier, un certain malaise plane au sein du secteur. Cette semaine, plusieurs questions ont été posées à la ministre de l’Aide à la Jeunesse, Evelyne Huytebroeck, qui reste encore évasive sur les solutions à envisager.
Des parlementaires ont interrogé cette semaine la ministre Huytebroeck à propos de la grève des Services d’Aide à la Jeunesse (SAJ) et des Services de Protection Judiciaire (SPJ) qui dure depuis 15 jours. La ministre a reconnu que les efforts faits étaient insuffisants et a déclaré que des mesures concrètes allaient devoir être prises et envisagées rapidement.
Malaise général
Le secteur souligne « le manque de moyens mais aussi celui de reconnaissance et de respect du personnel dans son travail, le non-respect des délais pour le remplacement d’agents absents pour longue durée et le défaut de places dans les services agréés ». Plus précisément, les SAJ et SPJ attendent « la mise en place de normes d’encadrement et la définition de leur responsabilité civile ou pénale dans l’exercice de leurs fonctions ».
M. Tanzili (cdH) s’est exprimé sur le sentiment du secteur qui cause un malaise général : « le burnout, quelle que soit la section, guette les agents du SAJ. Plusieurs d’entre eux commencent à renoncer, à chercher de l’emploi ailleurs, à se dire "l’Aide à la jeunesse, ça craint" ».
Efforts fournis mais insuffisants
La ministre s’est défendue tant bien que mal en déclarant : « il est inexact que rien n’a été fait ces trois dernières années pour rencontrer les demandes du secteur. Tout d’abord, 56 équivalents temps plein ont été engagés dans les SAJ et SPJ. De plus, la moitié des infrastructures sont en passe d’être relogées dans des nouveaux bâtiments. J’espère avoir des réponses concrètes à un aspect du problème le 4 février prochain ». C’est à cette date qu’elle rencontrera en effet l’administration de l’Aide à la Jeunesse, l’administration de la Fonction publique et les syndicats afin de trouver des solutions.
La ministre est donc restée vague sur ses déclarations mais à tenu à évoquer son engagement « à étudier les modalités et les aspects techniques de la mise en œuvre de ce que l’on appelle l’article 7, c’est à dire la possibilité de recruter des agents supplémentaires en guise de compensation des journées d’absence non remplacées. »
Ces perquisitions qui fâchent
Concernant les complications entre le monde judiciaire et le secteur de l’Aide à la jeunesse (Lire notre précédent article), la ministre compte « discuter avec eux de la mise en œuvre effective de la circulaire du 10 juin 2005 relative aux perquisitions exécutées dans les bureaux des instances communautaires de protection de la jeunesse ».
Face à l’impatience des députés, la ministre est donc restée très évasive. RDV le 4 février prochain.
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