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La transmission de savoirs par les seniors

08/12/17
La transmission de savoirs par les seniors

Un projet participatif de l’ASBL Nabaka permet aux seniors de transmettre leur savoir-faire avec les entreprises ou les particuliers en demande en offrant leurs services via une plateforme.

L’objectif de la plateforme Nabaka est de mettre en relation des seniors, dont l’expérience et les savoir-faire acquis au cours de leur vie professionnelle pourraient bénéficier aux entreprises ou aux particuliers en demande. Nabaka, signifie « je te donne » en haoussa, langue africaine, ce qui n’est pas anodin, puisque dans la culture africaine, le rôle des ainées vis à vis des nouvelles générations est toujours très important.

Un projet humain

Nabaka permet à toutes les générations d’aller chercher l’information chez les seniors, favorisant ainsi l’insertion de ceux-ci dans la société et créant des liens intergénérationnels.
« Une fois arrivés à la retraite, les seniors ont accumulé un savoir-faire et une expérience inestimables. C’est une pépite à transmettre », explique Delfina Garcia Vallejo, fondatrice et présidente de la plateforme, au journal Le Soir. « Malheureusement, personne n’en profite. Or, si on inclut les seniors dans la société, on deviendra plus créatifs, plus innovants et donc plus productifs. »
Ainsi, les aînés se sentent plus impliqués dans la société et participent à la vie active. En plus de mettre en relation toutes les générations, ce projet leur permet aussi de se rencontrer et d’échanger sur leurs différents savoir-faire. L’aspect relationnel et humain est également mis en valeur, Nabaka devenant un véritable moteur de recherche pour la fondatrice et présidente de la plateforme : « Au lieu de passer des heures à chercher des informations sur internet, il est plus simple de contacter un aîné qui a l’expertise et le temps de la partager ».

Faire changer les mentalités

Un autre objectif de cette plateforme, soutenue par la Ville de Bruxelles, est de faire comprendre aux nouvelles générations que les seniors sont source de savoir et peuvent aider au développement de la société. « Ce ne sont pas seulement 35.000 seniors, mais 35.000 passeurs d’expérience que nous comptons. Cette réalité montre que Bruxelles est riche de savoirs qui ne demandent qu’à être partagés », déclare Alain Courtois (MR), échevin en charge des seniors, au journal Le Soir. Delfina Garcia abonde dans ce sens : « Il est important de ne plus voir les seniors comme des retraités, sous-entendant qu’ils sont en retrait de la société, mais bien de les considérer comme des passeurs de savoir et donc comme une réelle source de connaissances. »

L’utilisation de la plateforme pour les seniors

La plateforme cherche à être la plus simple d’utilisation possible, afin de toucher tous les seniors. « Lors de l’inscription, vous devez remplir quelques questions très faciles telles que votre nom, votre âge ou votre profession », explique Jacques Bredael, retraité depuis une vingtaine d’années, au journal Le Soir. « Après cette étape, ça se complique un peu car on nous demande d’expliquer nos compétences. Mais nous avons été élevés dans une société où on nous habitue à être modestes. Alors il faut passer au-delà et oser mettre en avant ce qu’on sait faire. »
La plateforme regroupe et trie les différentes compétences qu’un senior peut proposer, d’une question sur l’architecture, à une demande de recette de cuisine, en passant par de la couture. L’inscription à la plateforme coûte 60 euros par an pour les seniors. La question de la gratuité de la plateforme pour les demandeurs de service se pose et n’est pas encore résolue : « Nous voulons faire prendre conscience de la valeur de cet échange car il manque parfois de gratitude. Mais c’est en discussion. », résume Delfina Garcia.

La rédaction



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