Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

Maltraitance infantile : augmentation des signalements en 2015

27/06/16
Maltraitance infantile : augmentation des signalements en 2015

En 2015, le nombre de cas de maltraitance signalés auprès des équipes SOS Enfants a augmenté. Ce qui donne aussi plus de visibilité à l’ampleur du problème.

La maltraitance n’est pas encore suffisamment détectée. Au total : près de 6000 cas sont signalés aux équipes de SOS Enfants pour 3600 prises en charge. Seuls 2 % des médecins généralistes sont impliqués dans les signalements pour qui le KCE a formulé des recommandations pour améliorer la détection des cas. En 2015, 5972 signalements ont été transmis à SOS Enfants, dont 1944 cas qui ont donné lieu à une nouveau suivi. Cela représente environ 350 signalements de plus depuis l’année passée. Le travail réalisé par les équipes SOS Enfants, permet de faire la lumière sur une problématique encore méconnue.

Pourquoi SOS Enfants est tant sollicité ?

Si 2015 a été marquée par une augmentation des signalements de maltraitance, toutes les demandes n’aboutissent pas forcément. Parfois elles concernent un même enfant ou elle n’engendrent pas forcément l’ouverture d’un dossier car il ne faut pas confondre signalement et situations de maltraitance réelle. Néanmoins, divers facteurs peuvent expliquer cette augmentation :

 les équipes prennent de plus en plus en charges des fratries entières, alors qu’avant elles ne s’occupaient que d’un seul membre

 le secteur psycho-social et autres services de première ligne saturés, contactent d’avantage les équipes SOS Enfants pour certaines situations tant celles-ci sont complexes et enracinées dans des problématiques multiples (grande précarité, troubles psychiques, toxicomanie…), qu’ils auraient eux-mêmes suivi par le passé.

 pour poursuivre sa mission, SOS Enfants estime qu’il faut faire l’hypothèse d’une définition plus large de la maltraitance, surtout lorsque les familles cumulent plusieurs facteurs de fragilité. Les critères de prise en charge semblent avoir évolués, ce qui engendre une augmentation des demandes.

Quid des lanceurs d’alertes

Les équipes de SOS Enfants reçoivent, en moyenne, autant de signalements provenant de professionnels que de non-professionnels (parents, entourage de l’enfant…).
Les trois signaleurs professionnels majoritaires sont, en ordre d’importance l’Aide à la jeunesse (30%), le réseau scolaire (16,3%) et le secteur de la santé (15,9%).

La maltraitance sexuelle, en haut du classement

Au terme des bilans réalisés auprès de l’enfant, l’équipe SOS Enfants est généralement en mesure d’identifier si l’enfant a subi, ou non, de la maltraitance et de quel type. Parmi les diagnostics de maltraitance, la violence sexuelle est la plus représentée (38,1%). Elle est suivie de la négligence grave (22,2 %) et de la maltraitance physique (19,3%). Vient enfin la maltraitance psychologique à 18,1 %. D’après SOS Enfants, ces chiffres ne représentent toutefois que les maltraitances principales diagnostiquées alors que la maltraitance est bien souvent multiple et que des diagnostics secondaires sont régulièrement posés.

SOS Enfants

Les équipes SOS Enfants ont pour mission de prévenir et traiter les situations où des enfants sont victimes de maltraitance physique, psychologique, sexuelle, institutionnelle ou de négligence. Intégré au sein du département "Accompagnement" de l’ONE, le service SOS Enfants est en charge de la coordination et de la supervision des 14 équipes SOS Enfants en Wallonie et à Bruxelles.



Ajouter un commentaire à l'article





« Retour