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Manifestation : le Non Marchand s'invite dans la campagne électorale

28/03/14
Manifestation : le Non Marchand s'invite dans la campagne électorale

Quelques 3.000 travailleurs du secteur Non Marchand se sont rendus jeudi dans les rues de Bruxelles pour exprimer leur mécontentement. A deux mois des élections, ils ont interpellé les responsables politiques des partis francophones pour remettre le Non Marchand au centre des priorités.

« Non Marchand : investir dans le bien-être est une priorité ». Voilà un des messages affiché hier sur une banderole de la manifestation des 3.000 travailleurs des secteurs du Non Marchand (Socioculturel, Santé, Aide Sociale, Aide aux familles, Entreprise de travail adapté,…). L’objectif de cette manifestation : s’inviter dans la campagne électorale et entamer le dialogue avec les partis politiques.

Une plateforme, 6 préoccupations

D’après les organisations syndicales, «  la dégradation du financement du secteur, la 6ème réforme de l’Etat et l’absence du secteur Non Marchand dans les priorités politiques « vers 2022 » font craindre le pire ». 6 points ont été proposés par les organisations syndicales, sur base des demandes de nombreuses fédérations patronales. Les représentants des 4 partis (PS, Ecolo, MR, CdH) ont peu réagir à cette plateforme lors de la manifestation.

L’oublié du Plan Marshall

Les secteurs du Non Marchand veulent faire partie des priorités des divers plans annuels. Ils sont pourtant absents dans le plan Marshall 2022. Si la politique industrielle et l’enseignement ont été mis à l’honneur, « nous n’avons pas notre place », a indiqué Yves Hellendorff, Secrétaire Permanent National au CNE. Certains secteurs sont prioritaires, comme l’accueil de l’enfance, mais d’autres pas. Les politiques ont affirmé hier que le Non Marchand « est d’une importance cruciale ». Pour Ecolo, «  il est encore temps de revoir les choses ».

Immuniser les budgets

Les réductions budgétaires pour faire face à la crise ne peuvent pas empiéter sur les moyens du Non Marchand. D’après les organisations syndicales, « les conséquences de la réforme de l’Etat ne sont pas à assumer au sein du Non Marchand et des services publics ». A cela, PS, Ecolo et CdH ont garanti hier une « immunisation » des budgets du Non Marchand. D’après le MR, c’est en investissant de le secteur marchand et en relançant l’économie marchande qu’il y aura moyen d’investir correctement dans le Non Marchand.

Impliquer tous les secteurs

Le secteur a également exprimé sa crainte du transfert des compétences et de la gestion de celles-ci. Les interlocuteurs sociaux du Non Marchand doivent y être associés afin de ne pas éviter la réelle concertation sociale. «  En associant tous les organismes existants dans la négociation des accords non marchands, on passe à côté de la concertation sociale. Les intérêts collectifs globaux doivent être négociés par les interlocuteurs sociaux (fédérations patronales, mutuelles, organisations syndicales etc.) au niveau global. Les accords non marchands nécessitent un débat entre interlocuteurs sociaux sectoriels, qui connaissent le secteur », a déclaré Yves Hellendorff.

Les aides à l’emploi

D’après les organisations syndicales, le transfert des compétences en matière d’aide à l’emploi ne peut en aucun cas se traduire par une fragilisation à court, moyen ou long terme des secteurs du Non Marchand, particulièrement en matière d’APE et d’ACS. Il doit au contraire continuer à être l’occasion d’une intégration de ces moyens dans les politiques sectorielles. « Les partis politiques ont garanti qu’il n’y aurait aucun coût supplémentaire pour les employeurs. Mais toutes les associations doivent être gérées de manière juste et équitable », a commenté M. Hellendorff.

Rendre le secteur plus attractif

«  Il faut redonner confiance au secteur, le rendre plus attractif », a ajouté le Secrétaire Permanent National du CNE. Permettre aux interlocuteurs sociaux, via de nouveaux accords non marchands, de continuer la professionnalisation du secteur garantira la pérennité des institutions et de leurs actions.

Lutte contre la commercialisation

« Les services à la population, sociaux et de santé doivent être accessibles à tous », a exprimé M. Hellendorff. Le secteur a donc demandé aux politiques publiques de s’opposer à la marchandisation des services, garantissant ainsi une accessibilité égale pour toutes et tous.



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