Sémantiques du Vide (2021)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DOCUMENTAIRE EXPERIMENTAL

Concept & Réalisation : Sandie Brischler 
Avec la participation de Nathalie Lenoir, Ariane Livadiotis & Emilie Bouchez

 

Ce travail est basé sur un corpus de textes autobiographiques qui se sont développés dans des recherches performatives et expérimentales autour autour de la notion de “vide” et de l’impossibilité à « dire ». Le film explore les langages artistiques et la transversalité dans l’univers de la notation, des signes, de l’écrit et du corps.

“Le vide est une force de l’Invisible. Il se déploie dans un lieu de passage, de silence, de distance. Pas celle qui sépare, mais celle qui unit.”

affiches (2)

« Toute création est un processus voué à l’inachevé.

Tentatives à jamais vaines, de dire et d’exister… »

 

SYNOPSIS

A l’issue d’une collaboration artistique initiée par l’artiste Sandie Brischler, le film retrace les étapes d’un projet de recherche pluridisciplinaire sur la thématique du vide et de l’indicible, à partir d’un corpus de textes jamais publiés. Cette exploration collective a eu lieu en juin 2019 à la galerie Cunst Link, à Bruxelles.

Cette œuvre expérimentale tente une mise en mots et en espace d’un langage inconnu à la convergence du corps, des mots, du signe, du mouvement, des sons, de la voix et des notations multiples de la trace, du texte, des textures ou du text-il… Et retranscrit la pluralité des langages artistiques, à la recherche du verbe absolu.

C’est un voyage dans un interstice où « quelque chose » se donne à voir, qui existe dans le silence entre les lignes, entre deux mots, ou qui existe dans la pause, la suspension, l’inaction entre deux mouvements. Et finalement, en explorant ces failles aussi déroutantes que créatives, la trame du film traduit une immobilité active, un vide plein.

Espace expérimental par excellence, lieu de transversalité, voyage vers l’invisible qui se tisse entre les espaces et les temporalités dans un entre-deux, un intervalle, espace du non-dit et du non-lieu, le film explore le vide et ses diverses dimensions. Il retrace les formes d’un processus à jamais inachevé, ces éternelles tentatives d’être et de dire… Fondement même de la création artistique.

 

HISTOIRE DU PROJET (Sandie Brischler)

Le projet expérimental « Sémantiques du vide » a eu lieu en juin 2019, à la Galerie Cunst-Link à Bruxelles. J’ai invité trois artistes d’horizons divers et convergents, pour investir la galerie comme lieu d’expérimentation, interagir et se confronter aux notions de Vide et d’Indicible, inhérentes à l’existence et au processus de création.

Pendant un mois, et parties d’un espace totalement neutre, vierge et blanc, nous avons expérimenté ensemble la transversalité de nos langages pour explorer les dimensions du vide et de l’indicible, et tenter de retranscrire les formes qui se sont imposées comme des étapes d’un processus intuitif et logique. En mélangeant nos langages artistiques, nous avons fait naître des formes d’expression hybrides dans la mise en espace, en mots, en sons, en textures, en formes, en corps…. Que nous avons restitué sous la forme de moments performatifs qui ont été régulièrement présentés au public, tout au long de cette expérience collective à la galerie.

La galerie a été divisée en deux espaces organisés autour d’un axe. Les réalisations ont été polymorphes et se sont données à voir tout d’abord sous la forme d’une exposition-installation de textes préexistants (« corpus » de textes autobiographiques) et d’œuvres graphiques-textuelles sur papier explorant la déconstruction du langage et les systèmes de signes. Les mots ont continué à se déstructurer dans l’espace et le corps est devenu peu à peu signe de son propre langage. Le corps dansé, le corps défiant les lois de la gravité (performances aériennes jouant avec la gravité) a trouvé à son tour, dans des constellations signifiantes toujours plus riches, sa résonance dans des textures sonores et vocales puis dans des créations textiles et « tissages » qui ont habité l’espace, en créant (ou re-créant) les liens entre les différent espace-temps et les différents éléments de langages existants.

Au cours du processus, tous les éléments sont entrés en interaction les uns avec les autres dans la logique d’un espace fragmenté et articulé autour d’un axe comme point central, un « espace MA(T) », représenté par une barre verticale au centre de la galerie, espace stratégique d’un entre-deux. Cette typographie de l’espace s’est organisée autour de ce lieu de passage, espace central et transitoire, intermédiaire, ce non-lieu et non-temps, charnière entre le blanc, le vide et la trace.

La construction de l’espace sonore a été guidé et inspiré par des textes issus de réflexions personnelles mises en voix, mais aussi par des textes d’auteurs tels que Laurence Louppe (« les imperfections du papier », texte sur la notation en danse) ou du psychanalyste Daniel Sibony (« le corps et sa danse »). Nous avons suivi le fil d’un processus qui s’est déroulé comme de lui-même et qui nous a mené vers des modes d’écritures hybrides et complémentaires, où tout s’est retrouvé dans une forme d’absolu, dans une unité finale.

La restitution complexe de ce travail de recherche et de création, qui relate différents espace-temps, s’est cristallisé dans un film du même nom, « Sémantiques du vide ». Le film retrace de manière totalement expérimentale les interactions et les étapes traversées lors de ces recherches aveugles (ou visionnaires), dans la profondeur de l’invisible, où le verbe côtoie l’espace et le corps, qui se matérialise à différents niveaux. La verticalité, l’omniprésence d’une totalité et la recherche d’une forme complète ont guidé nos pas vers l’intégrité d’un langage inconnu, représenté dans l’installation finale.

 

Chapitres du film

1- La Traversée  (les Filtres du vide)

2- La langue de l’Absence

3-Brèche (tentatives)

4- Incorporation I

5- Réécritures et Incorporation II

 

TEASER DU FILM  (3’38 min.)

 

LE PROJET EN PHOTOS

Rouleaux, CORPUS de textes autobiographiques  (Impressions de 3m X 1,50m, série)

 

Installation-Exposition, “Ecritures”

 

les “Filtres du vide” (Installation papiers découpés)

Installation les “Filtres du vide”

Performance “la Traversée” (dans l’installation des Filtres du vide”)

 

“Listes de mots”, série de dessins (encre sur papier, 50 X 60cm)

Performance aérienne dans l’exposition

 

“Logorrhée”, oeuvre in-situ  (collages de fragments et notations,  120 X 200 cm)

“Logorrhée”, oeuvre In-situ

 

Body-Writing, performance (“la Brèche”)

Performance Body-Writing (la “Brèche”)
Performance Body-Writing (la “Brèche”)

 

Incorporation I, performance

“le Signe”, espace 2

 

Incorporation II  (Installation finale + performance)

Artistes du projet :

-Ariane Livadiotis et Emilie Bouchez (textile-design)

-Nathalie Lenoir (danseuse, contemporain et pole dance)

-Sandie Brischler (arts plastiques et visuels, performances)